Convaincues de l’absence d’intérêt intrinsèque à l’ajout d’une 4e Année au DES de Médecine Générale, l’ANEMF, l’ISNI et l’ISNAR-IMG se battent contre ce projet voté dans la Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2023.
Après des mobilisations d’ampleur aux mois d’octobre et novembre, le ministre de la Santé et de la Prévention, M. François BRAUN, refusait de retirer cette mesure de la loi mais promettait que les conditions de cette 4e année seraient explicitées rapidement. En effet, cette réforme, soit disant urgente, doit entrer en vigueur dès la promotion 2023, c’est-à-dire pour les étudiants passant le concours de sélection de l’internat (ECNi) au mois de juin.
À quatre mois de l’adoption de la loi, les problèmes soulevés n’ont toujours pas de réponses. À quelques semaines des résultats déterminant leur choix de spécialité, les étudiants sont tenus dans l’ignorance. Allant de report en report pour la sortie d’un rapport, le ministère se joue des étudiants et fait fi de la nécessité pour les futurs internes de se projeter en piétinant leurs engagements.
Alors que les problèmes s’accumulent (déficit de formation des maîtres de stage universitaires, accumulation de retards sur la réforme du deuxième cycle des études médicales, santé mentale toujours plus dégradée…) dans notre formation sans y apporter de solutions, le Ministère s’entête. Preuve s’il en fallait une que cette réforme n’est qu’un moyen pour exploiter les internes une année de plus en prétextant l’amélioration de l’accès aux soins, sans en garantir la sécurité pour les étudiants ou les patients.
Nous continuons de demander le retrait de la 4e année du DES de Médecine Générale, et au minimum nous exigeons qu’il soit reconnu que le calendrier a été précipité en reportant l’application de la 4e année du DES de Médecine Générale : les internes de Médecine Générale de la promotion des ECNi 2023 doivent avoir un internat en 3 ans !
Contact : presidence@anemf.org