Les tensions en approvisionnement qui persistent ponctuellement pour certains médicaments sont suivies de très près par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), en lien constant avec les industriels et les grossistes-répartiteurs.
Dès la fin de l’année 2022, l’ANSM a été informée par le laboratoire Nordic Pharma de retards de fabrication pour sa spécialité Gymiso. Ce produit contient du misoprostol, un médicament essentiel dans l’interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse, réalisable jusqu’à 9 semaines après les dernières règles. Ce retard a entraîné une perturbation de la couverture des besoins en Gymiso, qui a conduit à un report d’utilisation vers Misoone, autre spécialité à base de misoprostol du même laboratoire, auquel est venu s’ajouter un retard d’approvisionnement en matière première pour ce dernier.
Dès connaissance de l’existence de tensions rencontrées dans certains points du territoire pour accéder au misoprostol, à la suite de ces difficultés rencontrées par le laboratoire, le ministre de la Santé et de la Prévention s’est assuré que l’ANSM avait pris les mesures de gestion nécessaires afin de garantir son accès aux professionnels de santé et aux centres IVG.
Il s’agit notamment du contingentement de la distribution de ce médicament dans les officines : concrètement, les pharmacies de ville peuvent uniquement commander au niveau de leur grossiste des boîtes d’1 comprimé destinées aux professionnels de santé réalisant des IVG en ville. Les boîtes de 16 comprimés sont, quant à elles, réservées à un usage en établissement de santé. La vente et l’exportation de ces médicaments par les grossistes-répartiteurs vers l’étranger a également été interdite dès que le risque de tensions a été identifié.
Les professionnels de santé qui auraient aujourd’hui des difficultés temporaires à s’approvisionner auprès de leur pharmacie habituelle peuvent orienter les patientes vers les centres IVG les plus proches. Ils disposent de solutions adaptées pour garantir l’accès à l’interruption volontaire de grossesse partout sur le territoire.
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