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HPV : la Société Française de Colposcopie et de Pathologie Cervico Vaginale fait le point sur le schéma vaccinal en France (Communiqué)

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L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a actualisé en décembre 2022 ses recommandations concernant le vaccin contre le papillomavirus humain (HPV). Elle précise que le schéma vaccinal à dose unique pouvait offrir une efficacité et une durée de protection comparables à un schéma à deux doses. Cette déclaration se base sur des essais randomisés ayant évalué la production d’anticorps ou la clearance de l’HPV.

Cette limitation de la vaccination HPV à une seule dose permettrait d’augmenter le taux de couverture vaccinale qui reste encore trop faible dans le monde et a même eu tendance à diminuer ces dernières années, passant de 25% à 15% de la population cible entre 2019 et 2021. Cette simplification du schéma vaccinal à une dose permettrait également une diminution de son cout.

La Société Française de Colposcopie et de Pathologie Cervico Vaginale (SFCPCV) rappelle que ce schéma à une dose n’est pour l’instant pas encore recommandé en France. La vaccination anti-HPV reste recommandée et remboursée avec le Gardasil9® entre 11 et 14 ans révolus avec deux injections à 6 mois d’intervalle. Un rattrapage vaccinal est recommandé et remboursé entre 15 et 19 ans révolus avec un schéma à trois injections (M0, M2 et M6). Pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), la vaccination HPV est recommandée et remboursée jusqu’à l’âge de 26 ans (3 injections à M0, M2 et M6).

On précise que toute nouvelle vaccination doit être initiée avec le vaccin Gardasil 9®. Les vaccins ne sont pas interchangeables et toute vaccination initiée avec le Cervarix® doit être menée à son terme avec le même vaccin.

Le schéma vaccinal classique reste pour l’instant recommandé en France, car il est celui avec lequel a été démontrée la prévention des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus (-88 % de risque de cancer si le vaccin est fait avant l’âge de 17 ans), mais aussi des lésions ano-génitales ou de la sphère ORL chez les hommes et les femmes, et ce sans effet secondaire grave que ce soit en terme de pathologie auto-immune, neurologique, vasculaire, ou d’insuffisance ovarienne prématurée.

La couverture vaccinale contre l’HPV est encore trop basse en France (41,5% des filles et 8,5% des garçons ayant eu deux doses à 16 ans). La SFCPCV est cependant confiante dans le fait que la proposition d’une vaccination systématique contre l’HPV à l’entrée en 5ème permettra d’améliorer cette couverture, comme cela a déjà fait ses preuves dans de nombreux pays en Europe et dans le reste du monde.

Contact : delphine@stefiz.com

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