Le questionnaire a pu toucher près d’un praticien sur cinq, sur l’ensemble du territoire, exerçant au sein de différents types d’établissement…
Les praticiens trouvent intérêt à la pratique clinique auprès des patients. Ils travaillent beaucoup, dans des conditions souvent dégradées.
17,5% des répondant éprouvent une insatisfaction importante (note de 0 à 3) et nombreux sont ceux qui pensent plus ou moins régulièrement à quitter leur poste.
La pénibilité porte surtout sur la permanence des soins, les soins sans consentement, la surcharge permanente de travail et le manque de moyens. La gouvernance hospitalière est aussi mise en cause. Les équipes médicales apparaissent fragilisées. La conciliation entre vie privée et vie professionnelle est inférieure à la moyenne.
Les risques psychosociaux identifiés doivent être reconnus et prévenus.
La reconnaissance de la profession de la part des politiques, du ministère, des ARS et des préfecture apparaît nettement insuffisante. Sont-ils acteurs d’une politique de l’autruche ? Ont-ils réellement pris conscience des enjeux pour les patients, les soignants, la population dans son ensemble ?
Plusieurs pistes ont été explorées :
– les accords du Ségur sont majoritairement perçus comme une injustice et un facteur de démotivation, et la grille devrait rattraper les quatre années perdues par certains praticiens,
– la permanence des soins doit être mieux prise en compte et revalorisée,
– limiter les possibilités d’installation apparait comme une mauvaise idée…
Les besoins sont multiples et ne portent pas que sur les nécessaires revalorisations de la grille salariale et de la permanence des soins : le financement de la psychiatrie, l’obligation d’un équipement minimum de base, l’évolution de la gouvernance hospitalière et la formation à la psychiatrie doivent être aussi soutenus.
Le SPH se mobilise, et avec lui, l’intersyndicale APH pour faire reconnaître les besoins des praticiens et participer à la mise en place de négociations et de nécessaires évolutions.