Jeudi 1er juin, la Première ministre Elisabeth BORNE a lancé officiellement à Angers les travaux de construction d’un Service Public de la Petite Enfance plus accessible à tous les parents pour leur permettre de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle. Vœux pieux mais difficile à concrétiser alors que les crèches associatives sont en déficit structurel permanent, ce qui menace à très court terme leur existence.
Sans les crèches associatives, ce sont plus de 95 000 enfants et familles qui pourraient se retrouver sans solution d’ici 2 ans.
Madame BORNE a annoncé la création de 200 000 places d’ici 2030, avec une première étape de 100 000 places d’ici 2027. Pari ambitieux, mais comment atteindre cet objectif lorsqu’aujourd’hui il manque plus de 10 000 professionnels dans le secteur de la petite enfance et que des crèches réduisent leur amplitude d’accueil ou ferment des places pour garantir une qualité et une sécurité d’accueil aux enfants et à leurs professionnels.
Le 11 avril dernier, la FEHAP tirait la sonnette d’alarme, craignant la fermeture des crèches associatives. Face à cette situation d’urgence, comment prétendre créer des places alors que celles existantes ne sont pas pérennisées ?
Aujourd’hui, la FEHAP rappelle que les crèches associatives sont en déficit structurel permanent, ce qui menace à très court terme leur existence. A titre d’exemple, à Paris, 75% des gestionnaires associatifs de plus de 100 berceaux et 65% des gestionnaires associatifs de moins de 100 berceaux sont déficitaires en 2021. Face à cette situation, la FEHAP demande à très court terme la sécurisation des financements des crèches en alignant la réévaluation des prix à la place sur l’inflation et les revalorisations salariales afin de rendre le secteur à nouveau attractif.
Contact presse :
Maryse de Wever – Directrice de la communication et des relations institutionnelles – maryse.dewever@fehap.fr