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Désengorgement des urgences : l’innovation technologique pour réduire le temps d’attente aux urgences et libérer des heures de travail de médecins (Communiqué)

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Chaque année en France, environ 1,1 million de patients, parmi les 22 millions de patients admis aux urgences présentent des douleurs thoraciques. Ces douleurs peuvent être le premier symptôme d’un infarctus du myocarde (ou syndrome coronarien aigu, SCA), mais peuvent également être la manifestation d’autres pathologies : seuls 10 % des patients admis relèvent effectivement de l’urgence vitale.

L’identification rapide de ces patients est essentielle pour les orienter au plus vitedans la bonne filière de soins maiségalement pour éviter l’hospitalisationinutile de patients ne relevant pas del’urgence. Dans le contexte actuel de saturation des services d’urgence, Siemens Healthineers a mandaté le cabinet Asterès pour mesurer comment une innovation technologique – telle que le dosage de latroponine au chevet du patient, qui fait partie de la panoplie diagnostique de l’infarctus du myocarde – peut, à son échelle, participer au désengorgement des urgences et des SMUR.

 

Diagnostic du syndrome coronarienaigu (SCA) : étapes et limites

Le syndrome coronarien aigu entraîne chaque année la prise en charge de plus de 100 000 personnes pour lesquelles un diagnostic précoce est crucial. Son protocole repose sur des étapes successives. En premier lieu un interrogatoire clinique, puis un électrocardiogramme (ECG) vient le compléter. S’il est pathologique, pas de doute : il s’agit d’un infarctus. « Mais cela ne représente qu’une petite partie des patients, nombre d’entre eux ayant un ECG normal », précise le Dr Guenezan, médecin urgentiste et responsable adjoint de l’équipe des urgences du CHU de Poitiers.

Bien que nécessaire, l’ECG n’est pas suffisant pour exclure totalement le SCA. Aussi un examen de biologie, le dosage de la troponine, vient donc compléter la panoplie diagnostique. Après un infarctus du myocarde, en effet, le patient présente des taux élevés de ces protéines qui révèlent une atteinte du muscle cardiaque conduisant à la nécrose des cellules myocardiques. « Mais on se heurte à une limite puisque cet examen demande un certain temps, souvent augmenté par lanécessité de procéder à un second dosage.On arrive donc à des cycles pouvant dépasser plusieurs heures ! » poursuit le Dr Guenezan.

 

Gagner du temps, une nécessité

Réduire la durée du diagnostic afin d’augmenter la pertinence du tri et de l’adressage des patients dans la bonne filière de soins répond à un double enjeu. Le premier, d’ordre clinique, permet de prendre le plus rapidement possible les bonnes décisions et donc, d’améliorer et d’accélérer l’arbre diagnostique.

Le second enjeu, d’ordre médico-économique,répond – en partie – à la nécessité dedésengorger les urgences, aujourd’hui particulièrement sous tension. « Désengorger » les services d’urgences d’ici fin 2024, est un desobjectifs fixés par le Président de laRépublique lors de son allocution du 17 avril dernier. Parce que chaque minute compte dans la prise en charge des patients présentant des douleurs thoraciques ou des symptômes d’infarctus du myocarde, Siemens Healthineers a développé des tests de troponine hautement sensible réalisables directement au chevet du patient. L’analyseur portatif sans fil permet de réaliser un dosage précis de troponine en moins de 10 minutes grâce à un simple prélèvement capillaire réalisé sur le doigt du patient.

« En implémentant demain ce genre de dispositif aux urgences, on disposerait du dosage de la troponine hautement sensiblement en 8 minutes ! J’y vois un gain de temps très significatif pourle patient et les équipes soignantes. »,nous dit le Pr Hausfater, Chef de service des Urgences de l’Hôpital Pitié-Salpêtrière.

Pour mesurer comment cette innovation technologique pourrait, à son échelle, participer au désengorgement desurgences et des SMUR, SiemensHealthineers a confié au cabinet Asterès laconduite d’une étude d’impact médico-économique sur l’utilisation des tests de troponine hautement sensible au chevet du patient. En effet, une innovation comme le test de troponine hautement sensible au chevet du patient est susceptible de réduire drastiquement letemps passé aux urgences par les patients présentant une suspicion d’infarctus du myocarde évoquée par une douleur thoracique, et à plus long terme, transformer leur prise en charge en amont des urgences par les SMUR.

 

Réduction possible du tempsd’attente aux urgences : 1 milliond’heures par an

Selon les résultats de l’étude Asterès, l’instauration de tests de troponine hautement sensible au chevet du patient permettrait de réduire considérablement le temps passé aux urgences par les patients présentant une douleurthoracique, en réduisant le temps de rendudu test (prélèvement et résultat) à 10 minutes. Parmi les patients admis aux urgences pour une douleur thoracique chaque année, près de 800 000 y reçoivent un ou deux dosages de troponine. Les effets du seul gain de temps lié au temps de rendu du test (scenario 1) et de la combinaison des gains de temps liés au temps de rendu et à l’attente réduite entre deux tests (scenario 2), conduiraient à des économies respectives de 944 000 et 1,834 million d’heures par an.

Ce gain de temps patient pourrait ensuitese matérialiser de trois façons, selon lespolitiques publiques et les pratiquescliniques : baisse du temps d’attentemoyen aux urgences, amélioration des conditions de travail des soignants ou économies budgétaires.

  • Baisse du temps d’attente moyen desautres patients de 2,2% et 4,3%(scenario 1 et 2) si l’ensemble du gain y était réalloué.
  • Allègement de la charge detravail des soignants desurgences de l’ordre de 468 000à 909 000 heures par an si l’ensemble des gains y étaient réalloués.
  • Économies de coût de 90 millionsd’euros et 176 millions d’euros par an,si le gain de temps est utilisé pour réduire à terme lesdépenses des services d’urgences.

D’autres options seraient possibles, commeles hausses de salaires ou l’investissement dans l’innovation, et les options pourraient se combiner.

In fine, le bilan coût – avantage serait largement positif avec un gain collectif aminima et dès la première année de 69 millions d’euros dans le scénario1 et de 155 millions d’euros dans le scénario 2.

Le coût d’installation et le coût des tests s’élèvent à 21 millions d’euros la premièreannée puis à 15 millions les années suivantes.

 

Libération possible de 140 000 heures de travail de médecins par an

L’instauration de tests de troponine hautement sensible au chevet du patient dans les véhicules SMUR permettrait delibérer du temps de médecin, en envoyantune ambulance avec seulement uninfirmier et un ambulancier, et de réduire les transferts aux urgences en améliorant l’orientation dès le début de la prise en charge.

Moyennant une réorganisation, ce seraientainsi 142 000 heures de travail de médecinsdu SMUR qui pourraient être libérées chaque année par l’introduction de ces tests.

En équivalent monétaire, cela représente 3,6 millions d’euros par an. Le chiffrage de gains liés à la baisse des transfertssecondaires est difficile à conduire parmanque de données. Avec des hypothèsesde baisse des transferts inter-hospitaliers de 5% à 15%, les économies escomptées s’élèveraient de 1,5 à 4,5 millions d’euros par an. En bilan coût –avantage, la seule économie du temps demédecin suffirait à

équilibrer le coût d’installation et le coût des tests en quelques années. Ces chiffrages ne prennent en compte ni les bénéfices cliniques d’un meilleur parcoursde soins pour les patients, ni les économies liées aux admissions évitées dans les services d’urgences pour les patients bénéficiant d’un test à domicile permettant d’exclure le diagnostic de syndrome coronarien aigu.

Pour Nicolas Bouzou, fondateur du cabinet Asterès : « L’innovation technologique a un rôle cardinal à jouer dans le désengorgement des services d’urgences en France. Si les pouvoirs publics veulent résoudre rapidement cette crise, il convient de déployer toutes les solutions efficaces qui s’offrent à eux et les tests de troponine hautement sensible au chevet du patient en font partie. En investissant 16 millions d’euros par an, il devient possible d’équipertous les services d’urgences et de gagner 1million d’heure d’attente. »

Contacts presse : 

Siemens Healthineers

Justine Robin – justine.robin@siemens-healthineers.com
Merryl Mourau – merryl.mourau@siemens-healthineers.com

Asterès

Lola Saby – email :lsaby@asteres.fr

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