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Changement dans la continuité : le nouveau ministre de la santé va continuer la casse de l’hôpital (Communiqué)

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La nomination d’Aurélien Rousseau est un changement d’incarnation, mais avec la même feuille de route :

–  couper les vivres des hôpitaux via la loi de financement #PLFSS

–  fermer des lits, des services #urgences #maternités #psychiatrie

–  laisser la maltraitance institutionnelle en #EHPAD

–  et finir de dégoutter les soignants : ni bonnes, ni nonnes les infirmières refusent de travailler sous-payées en sous-effectif !

« Les normes internationales sont de 6 à 8 patients par infirmière. En France nous sommes souvent le double. Ces conditions de travail indignes font fuir les soi- gnants. Malgré les PowerPoint sur le bien-être au travail, la qualité de vie au travail, la bien- veillance…, à l’hôpital la réalité est très noire. Alors qu’il y a déjà 60.000 postes infir- miers vacants et que 10% des soignants sont en maladie, épuisement, dépres- sion, burnout, il y a urgence à agir. Nous avons besoin d’un plan Marshall sur sauver l’hôpital, avec des ratios compatibles avec la qualité des soins, une revalorisation des salai- res, et une amélioration des conditions de travail » Thierry Amouroux porte-parole du Syndicat National des Professionnels Infirmiers SNPI.

Certains pensent qu’en raison de la pénurie, il n’est pas possible d’implanter des ratios de patients par infirmière. Au contraire, ces derniers donneront l’impulsion nécessaire pour atti- rer et retenir les soignants.

À la suite de l’implantation des ratios en Californie, les postes vacants ont dimi- nué de 69%, les accidents de travail ont diminué de 31,6% chez les infirmières. De plus, le nombre d’infirmières a augmenté en moyenne de 10.000 par an.

En Australie, dans l’État de Victoria, la campagne gouvernementale accompagnant la mise en place d’une loi sur les ratios a permis, après six ans, le retour de 7000 infirmiè- res dans le réseau public.

Ce sont les conditions de travail qui font fuir les professionnels infirmiers ou qui les obligent à quitter leur profession. Les ratios professionnels en soins/patients sont la mesure structurante pour attirer et retenir le personnel soignant.

Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers SNPI CFE-CGC alerte régulièrement sur le doublement de la charge de travail infirmier depuis 10 ans. « Le travail s’est densifié, au regard de la croissance et de la modification de l’activité, caractérisée par un virage ambulatoire, une augmentation de la sévérité des séjours et de l’âge moyen des patients en hospitalisation complète et une contraction de la durée moyenne de séjour. »

Afin de garantir la sécurité des soins autant que l’égalité de traitement des patients, certains services critiques sont soumis par le code de la santé publique à des ratios normés d’infir- miers au lit, de manière à ne pas dépendre de l’appréciation par chaque hôpital du niveau de présence considéré comme normal et suffisant. Pour fidéliser et recruter, il est impéra- tif de fixer des ratios au lit de présence infirmière dans tous les services.

Notre système de santé souffre de dysfonctionnements importants. Les équipes de soins sont surchargées et épuisées depuis de nombreuses années. Cette situation fait en sorte qu’elles se retrouvent, bien malgré elles, dans l’obligation de prioriser des soins lorsqu’elles ne sont pas en mesure de tous les donner. Au bout du compte, ce sont les patients et les personnes proches aidantes qui en souffrent. La crise de la COVID-19 a levé le voile sur une situation inacceptable qui perdure depuis trop longtemps.

Nous devons pouvoir compter sur une garantie de niveau de soins qui ne soit pas tributaire des compressions budgétaires, avec un ONDAM inférieur de moitié au besoin des hôpitaux, lente asphyxie financière votée chaque année lors de la loi de financement de la sécurité sociale LFSS.

Le nombre de patients par infirmière impacte la qualité et la sécurité des soins, mais les exemples étrangers montrent que c’est aussi rentable économiquement ! Aussi le SNPI se demande pourquoi le gouvernement est-il en train de saborder les établissements hospitaliers ?

Contact : snpicfecgc@yahoo.fr

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