Échec des négociations conventionnelles, proposition de loi Rist puis Valletoux, 4e année d’internat de médecine générale, campagne de mise sous objectif de prescriptions d’arrêts de travail… Les multiples actualités politiques de cette année n’ont fait que renforcer les craintes des jeunes médecins généralistes.
Tandis que les difficultés s’accentuent sur le terrain, la sphère politique continue sur sa lancée sans prêter attention aux alertes répétées des organisations représentatives :
● Augmentation insignifiante du tarif de la consultation ne permettant même pas d’atteindre le niveau de l’inflation ;
● Absence de valorisation du rôle clé de médecin traitant ;
● Exclusion des remplaçants de la convention médicale[1] malgré leur place indispensable dans la continuité des soins ;
● Réformes de l’organisation du système de santé mettant de côté toute forme de soutien à l’exercice médical.
A l’aube du dépôt du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2024, les jeunes médecins généralistes tirent à nouveau la sonnette d’alarme. Le sous-financement chronique de la médecine de ville, couplé à une politique de santé déconnectée des besoins du terrain, met en péril la pérennité de notre système de santé !
Dans ce contexte tendu, alors même que le syndicat représentatif des jeunes généralistes ReAGJIR propose des solutions concrètes et étayées, le nouveau ministre de la Santé et de la Prévention n’a toujours pas donné suite à ses sollicitations de rencontre.
« Cette absence de considération envers les jeunes médecins généralistes, pourtant acteurs centraux de l’avenir du système de santé, appelle une réaction forte. » Dr Raphaël Dachicourt, président de ReAGJIR.
ReAGJIR se joint à l’appel à la grèveporté par l’ensemble des syndicats de médecins libéraux. Le 13 octobre, les jeunes médecins généralistes feront entendre leur voix pour appeler à construire l’avenir d’un système de santé répondant aux besoins de tous.
C’est dans cette optique que ReAGJIRdemande :
● Une hausse conséquente de l’objectif national de dépense de l’assurance maladie (ONDAM) pour 2024 permettant une revalorisation des médecins de ville au-delà du rattrapage de l’inflation ;
● Une reprise immédiate des négociations conventionnellesentre les syndicats de médecins libéraux et l’assurance maladie avec comme priorités la valorisation du rôle de médecin traitant et l’ouverture de la convention aux remplaçants ;
● L’intégration de ses propositions législatives portant sur l’accès aux soins, notamment concernant la simplification administrative.
Contact
Syndicat ReAGJIR
Regroupement Autonome des Généralistes Jeunes Installés et Remplaçants
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