Après dix années d’importantes réductions de moyens, dont l’emblématique fermeture de l’hôpital du Val-de-Grâce en 2016, et de réformes majeures, telle que l’ouverture vers l’offre de soins de service public de santé, le service de santé des armées (SSA) doit faire face à des besoins croissants des armées.
La Cour souligne notamment que la complémentarité entre les hôpitaux militaires et le système de santé civil doit être renforcée pour garantir sa capacité à assurer ses missions de soutien médical aux forces.
Par ailleurs, le SSA ne maîtrise pas suffisamment les moyens nécessaires à la réalisation de ses missions, notamment dans le domaine des ressources humaines et des infrastructures. Une transformation de la composante hospitalière en établissement public pourrait être mise à l’étude, afin d’apprécier si une telle évolution permettait d’améliorer cette situation.
« Après une décennie de restructurations, il importe de garantir la capacité du Service de santé des armées à assurer ses missions de soutien médical aux forces, en particulier dans l’éventualité d’un engagement de haute intensité », souligne Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes.