Les associations de solidarité réunies au sein du Collectif ALERTE tirent la sonnette d’alarme sur ce texte préoccupant qui marque un recul des droits et conduit à une paupérisation des personnes étrangères. Il établit une terrible rupture d’égalité entre Français et étrangers pour l’accès aux droits fondamentaux : se loger, se nourrir, se soigner, travailler, étudier…
La France stigmatise les étrangers et s’humilie en renonçant à l’inconditionnalité de l’accueil en hébergement, en retirant les moyens d’existence aux familles, en freinant les étudiants étrangers…
La liste est longue et douloureuse à énoncer.
Le gouvernement est dans un double discours : dans l’aide alimentaire, dans l’hébergement, les associations reçoivent déjà de nombreux étrangers en situation de pauvreté. Cette loi va aggraver la situation.
Concrètement, une mère célibataire étrangère qui travaille devra attendre 2,5 ans avant de pouvoir accéder aux allocations familiales ou aux allocations logement. Une famille à la rue déboutée du droit d’asile ne pourra plus être hébergée. Les restrictions à la régularisation par le travail vont maintenir dans la précarité des centaines de milliers de travailleurs.
Nous appelons les parlementaires et présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat à saisir le Conseil constitutionnel pour qu’il censure ces régressions sociales indignes de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen et du bloc de constitutionnalité.
Contacts presse :
Uniopss/ALERTE : Valérie Mercadal – vmercadal@uniopss.asso.fr
Uniopss/ALERTE : Charlotte Penot – cpenot@uniopss.asso.fr