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Bulletin épidémiologique hebdomadaire n°1 (Document)

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Le BEH n°1 est paru mardi 9 janvier.

Ce numéro comprend 2 articles :

  • Pathologies et désavantage social des moins de 18 ans en France métropolitaine, en 2018, à partir des données du SNDS,
    Philippe Tuppin (Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam), Paris) et coll.

La Cour des comptes a récemment souligné un manque d’informations à propos des inégalités de santé des enfants. Cette étude observationnelle transversale à partir du Système national des données de santé (SNDS) compare selon le niveau de désavantage social, les prévalences des affections de longue durée (ALD) et les diagnostics hospitaliers, dont ceux évitables.

Tous les enfants de métropole de moins de 18 ans fin 2018 et avec au moins un remboursement ont été inclus à partir de leur mois d’anniversaire, puis suivis pendant 1 an. Les prévalences des ALD et des diagnostics hospitaliers ont été rapportées selon la présence ou non d’une couverture maladie universelle complémentaire (CMUc) attribuée aux foyers avec un revenu inférieur au seuil de pauvreté. Un désavantage social géographique a été estimé par un index (FDep) réparti en 5 quintiles : des communes les plus favorisées (Q1) aux plus défavorisées (Q5). Des ratios ajustés entre CMUc/non-CMUc et Q5/Q1 ont permis de comparer les niveaux d’affections selon le désavantage social.

La répartition des 13,211  millions d’enfants inclus était homogène selon les quintiles et 17,5% avaient une CMUc. Au moins une ALD était présente pour 4% des enfants (ratios CMUc/non-CMUc=1,6 et Q5/Q1=1,44). Parmi les 10  ALD les plus fréquentes, 6  correspondaient à un trouble mental avec des ratios plus élevés pour la CMUc. Certains diagnostics d’hospitaliers étaient plus fréquents lors d’une défavorisation, comme les troubles mentaux, les maladies du sang et les caries dentaires. La proportion d’hospitalisations évitables de 0 à 10 ans était de 26% (Q5/Q1=1,15).

De nombreuses pathologies sont plus fréquentes en présence d’un désavantage social (surtout financier), notamment les troubles mentaux. Cependant, leur identification demeure difficile en raison d’un manque de recueil ou d’exhaustivité auprès de centres spécialisés de l’enfance dans le SNDS

  • Décryptage d’une stratégie zéro-Covid-19 en territoire insulaire : l’exemple de Saint-Pierre-et-Miquelon,
    Marie-Anne Montaufray (Administration territoriale de santé de Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Pierre) et coll.

Saint-Pierre-et-Miquelon est un archipel français d’Amérique du Nord, comptant 5 974  habitants en  2019. Dès mars 2020, les autorités sanitaires du territoire ont adopté une stratégie zéro-Covid afin de protéger la population et les structures sanitaires. Cet article décrit la dynamique épidémique de la Covid-19 à Saint-Pierreet-Miquelon au regard de l’évolution des stratégies mises en place de mars 2020 à mai 2022.

L’ensemble des mesures sanitaires a été recueilli auprès de la préfecture et les données de surveillance épidémiologique et de vaccination sont issues des réseaux mis en place par l’Administration territoriale de santé (ATS) et des résumés des passages aux urgences (RPU). Après un confinement strict de 6 semaines, des mesures d’isolement des cas et des contacts et une réduction importante du trafic aérien ont été instaurées. La vaccination a été proposée à l’ensemble de la population en mars 2021 et a rapidement été acceptée dans toutes les tranches d’âges.

Aucune diffusion communautaire n’a été observée avant novembre 2021, puis trois vagues épidémiques se sont succédé, atteignant un taux d’incidence de 9 687 cas pour 100 000 habitants au plus haut. Un unique décès en lien avec la Covid-19 a été recensé. L’entrée du virus sur le territoire a été concomitante de l’apparition de nouveaux variants et du relâchement des mesures sanitaires. La stratégie zéro-Covid appliquée à Saint-Pierre et-Miquelon a permis de retarder l’entrée du virus sur le territoire pour préparer les infrastructures sanitaires et pour permettre au plus grand nombre de se faire vacciner. Cette stratégie a contribué au faible impact sanitaire qu’a pu avoir le virus, mais au prix d’un isolement fort du territoire et des populations durant un an et demi.

Lire le BEH n°1

www.santepubliquefrance.fr

PJ

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