Hier s’est tenue La conférence salariale qui réunit tous les ans les fédérations employeurs et les syndicats sous la présidence de la Direction générale de la Cohésion sociale (DGCS). A cette occasion, la FEHAP a constaté la disparition des enveloppes de revalorisations pour 2023, le refus de transposer le point d’indice et l’avis défavorable de l’agrément de la recommandation patronale pour le périmètre médico-social et social.
Pour le privé associatif, c’est un avis qui engendre 500 000 laissés pour compte.
Lors de cette conférence, les pouvoirs publics ont annoncé une évolution du GVT de 0,5% alors que les besoins sont près du triple. A cela s’ajoute l’avis défavorable de l’agrément de la recommandation patronale qui devait impacter 95% des salariés du secteur associatif.
« Nous ne comprenons pas cet avis. Le secteur associatif exerce les mêmes missions de service public que le secteur public. Alors, pourquoi nous infliger de telles sanctions ? Elles vont plonger, une fois de plus, les professionnels du soin et de l’accompagnement dans l’incompréhension alors même qu’ils accompagnent les publics les plus fragiles. », déclare Marie-Sophie Desaulle, Présidente de la FEHAP.
La FEHAP est d’autant plus incrédule que ces annonces viennent percuter les engagements de l’Etat à l’automne 2023 validant le financement des revalorisations dans le cadre de la future convention collective unique étendue. Il est donc regrettable de conditionner toutes les évolutions à la construction de cette dernière.
La répercussion de cet avis défavorable impacterait de manière significative les professionnels. Par exemple
- Pour un salarié qui gagne 23 486€ annuels bruts. Si la recommandation patronale est agréée, il devrait bénéficier d’une revalorisation de 632€ brut sur les six mois de 2023, en cumulant la prime bas salaire et la revalorisation de 1,3%.
Et en 2024, ce gain sera de 1 265€ annuels bruts pour ces deux mesures.
De plus, les écarts entre la fonction publique et le secteur associatif vont se creuser. Pour preuve, on constate un écart d’environ 4 300€ annuels bruts entre une aide-soignante du secteur public et une aide-soignante qui dépend de la CCN51 en début de carrière.
Pour la FEHAP, il est impensable de voir la Ministre suivre cet avis défavorable
FEHAP – Maryse DE WEVER – Maryse.DeWever@fehap.fr