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La HAS actualise la stratégie de vaccination contre le zona (Communiqué)

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Causé par la réactivation du virus varicelle-zona, le zona est une affection virale de la peau et des muqueuses qui touche particulièrement les personnes âgées. En France, le Haut conseil de la santé publique a recommandé en 2013 l’administration du vaccin Zostavax aux adultes de 65 à 74 ans révolus. La HAS a été saisie par la Direction générale de la santé afin d’actualiser cette stratégie, notamment en évaluant les données concernant un autre vaccin, Shingrix. À l’issue de son analyse, la HAS recommande la vaccination des personnes immunodéprimées de 18 ans et plus et de tous les adultes de 65 ans et plus avec le vaccin Shingrix.

Le zona est une infection qui peut toucher toutes les personnes qui ont eu la varicelle. Il est dû à la réactivation du virus varicelle-zona, qui peut se produire quand le système immunitaire est affaibli en raison par exemple d’une maladie, d’un traitement (comme une chimiothérapie) ou de l’âge. Ses principales complications sont des douleurs neuropathiques persistantes dites « post-zostériennes ».  L’incidence et la gravité augmentent avec l’âge. On compte ainsi près de 10 cas pour 1000 personnes chez les plus de 80 ans. Par ailleurs, le zona entraine en moyenne chaque année l’hospitalisation de 2600 personnes, dont 72% ont plus de 65 ans[1].

La vaccination permet de prévenir le zona et de réduire les douleurs post-zostériennes. Depuis 2013, le schéma vaccinal recommandé en France contre le zona est composé d’une dose du vaccin Zostavax, pour tous les adultes de 65 à 74 ans révolus.

Un autre vaccin, Shingrix, a toutefois obtenu en 2018 une autorisation de mise sur le marché chez les adultes de 50 ans et plus, étendue en 2020 aux adultes de 18 ans et plus présentant un risque accru de zona. Le schéma de primovaccination par Shingrix comprend deux doses, qui doivent être administrées à deux mois d’intervalle (jusqu’à six mois si nécessaire).

En réponse à une saisine de la Direction générale de la santé et dans la perspective de l’examen du remboursement du vaccin Shingrix en France, la HAS a évalué les données disponibles pour le positionner dans la stratégie vaccinale contre le zona. Au terme de cette évaluation, elle recommande la vaccination contre le zona avec le vaccin Shingrix des personnes de 18 ans et plus dont le système immunitaire est défaillant, ainsi que de toutes les personnes âgées de 65 ans et plus, préférentiellement au vaccin Zostavax.

 

Un vaccin tout aussi sûr mais plus efficace   

Les données indiquent en effet que l’efficacité du vaccin Shingrix est bien supérieure à celle du vaccin Zostavax. Shingrix a en effet démontré, en vie réelle, qu’il permettait de prévenir l’apparition d’un zona chez 79,3 % des personnes vaccinées, quand cette efficacité s’élève à 45,9 % pour Zostavax. Le vaccin Shingrix s’est également avéré plus efficace dans la réduction des douleurs post-zostériennes (87 %) que le vaccin Zostavax (66 %). Par ailleurs, aucune différence statistiquement significative n’a été constatée entre ces vaccins concernant les évènements indésirables graves suite à la vaccination.

Enfin, par différence avec le vaccin Zostavax, le vaccin Shingrix a montré son efficacité chez les patients immunodéprimés. La HAS recommande ainsi de vacciner avec Shingrix les personnes de 18 ans et plus, dont le système immunitaire est défaillant.

 

Un âge commun à plusieurs vaccinations pour améliorer la couverture vaccinale

En proposant la vaccination des adultes de 65 ans et plus contre le zona, la HAS fait le choix d’un schéma vaccinal simple et lisible, condition nécessaire à l’amélioration de la couverture vaccinale. D’autres vaccinations sont en effet recommandées aux personnes de cette tranche d’âge :  rappel contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite à 65 ans puis tous les 10 ans à partir de 65 ans, vaccination annuelle contre la grippe et contre la Covid-19 pour les personnes de 65 ans et plus.

Le vaccin Shingrix peut être administré en même temps que ces vaccins, sur un site d’injection différent. Les bilans prévention proposés dans les tranches d’âge 60-65 ans ou 70-75 ans sont également l’occasion de faire le point sur cette vaccination.

[1] Sur la période de 2008 à 2021

Retrouvez la synthèse de cet avis ICI 

Lire le communiqué de presse en ligne

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