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Convention médicale : si on veut une signature, il ne faut pas dresser les spécialistes contre les généralistes (Communiqué)

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Les négociations conventionnelles rentrent dans leur phase décisive puisqu’on nous annonce un texte proposé à la signature après la prochaine séance de négociation du 4 avril. Une convention doit permettre de faire fonctionner notre système de santé afin de favoriser l’accès à des soins de qualité.

Cette convention nécessite donc de reconnaitre la place des deux composantes de la médecine libérale de proximité, à savoir la médecine générale et les autres spécialités.

Si le médecin traitant nécessite une reconnaissance particulière car il est un chef d’orchestre pour le parcours de soins, il serait inconséquent de déséquilibrer de façon excessive le texte conventionnel au risque de ne pas obtenir les signatures nécessaires.

La médecine de spécialité par son expertise propre dans les domaines qui concernent chaque discipline contribue à une prise en charge de qualité avec une complémentarité médecin généraliste et médecin spécialiste nécessaire dans un parcours de soins bien construit.

Vouloir construire une convention uniquement centrée sur la médecine générale avec 80 % de l’enveloppe et envisager simplement quelques aménagements pour de rares spécialités c’est déséquilibrer le parcours de soins et le système de santé avec une expertise médicale spécialisée qui ne sera accessible qu’à certains : aux plus démunis grâce à la C2S et à ceux qui pourront régler le reste à charge qui va s’accentuer pour tous les actes réalisés chez des spécialistes de secteur 2 qui sont de plus en plus nombreux ( plus de 50% des spécialistes). Le départ plus rapide des confrères spécialistes en cumul emploi-retraite en l’absence de reconnaissance de leur activité va également aggraver l’accès aux soins.

Les 30 verticalités représentées au sein du CA des Spécialistes CSMF redisent qu’il faut rééquilibrer les propositions pour le texte conventionnel.

Pour cela il faut un acte d’expertise médicale, actuel APC, à 60€ qui soit l’acte de référence des spécialistes. Ils verront moins souvent les patients mais ils en verront plus de différents et en apportant leur expertise. Cet acte doit être appliqué pour tout nouveau patient, pour toute demande d’avis spécialisé par un médecin quel qu’il soit et pour des réévaluations de pathologies chroniques.

Il faut une revalorisation du point travail des actes techniques (CCAM) de 0,44 à 0,48 qui correspond à une revalorisation de 4% nécessaire dans la période d’inflation actuelle et sachant qu’il n’y a pas eu de revalorisation depuis 20 ans.

Enfin s’il n’y a pas de moyens financiers pour revaloriser l’acte d’expertise médicale, il faut ouvrir l’OPTAM dans une version modernisée, qui protège les plus fragiles – patients en C2S, AME et ALD- et permet aux français de solvabiliser les dépassements en adhérents à des assurances complémentaires.

Le système de santé a besoin de tous les spécialistes, les spécialistes en médecine générale et tous les autres spécialistes pour avoir un système de santé favorisant l’accès à des soins de qualité.

Il est indispensable de rééquilibrer les moyens mis à la disposition de la médecine générale d’une part et des autres spécialités d’autre part faute de quoi il n’y aura pas de signature car les propositions actuelles sont inacceptables pour les syndicats de spécialistes.

Cette absence de signature serait préjudiciable pour tous : tutelles, généralistes, spécialistes et surtout pour les patients. Il en va de la responsabilité de chacun d’éviter cette issue.

Contact presse : Célia PAILLARD – celia.paillard@lesspecialistescsmf.org

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