Limiter son risque de cancer, grâce à des gestes et des habitudes du quotidien, est à la portée de chacun d’entre nous. Dans le dernier Baromètre cancer1, 28,8 % de la population interrogée pensent que « l’on ne peut rien faire pour éviter la maladie ».
Pourtant, sur les 433 0002 cancers détectés chaque année, près de la moitié d’entre eux sont liés à des facteurs de risques évitables : consommation de tabac et d’alcool, alimentation déséquilibrée, sédentarité… Pour sensibiliser et mobiliser nos concitoyens aux gestes de prévention, l’Institut national du cancer rediffuse du 1er au 28 avril, sa campagne d’information « Faites les bons choix dès maintenant, vous vous remercierez plus tard ». Son objectif est d’impliquer chacun pour qu’il adopte au quotidien et sans attendre des gestes en faveur de sa santé. Car nos concitoyens semblent ne pas toujours percevoir le juste poids de certaines habitudes de vie sur la survenue de la maladie.
Près de la moitié des cancers pourraient être évités en modifiant nos comportements
Nos comportements et habitudes de vies peuvent avoir un impact considérable sur notre santé et notamment sur le risque de développer un cancer. Alors que près de la moitié des nouveaux cas pourraient être évités chaque année en adoptant des gestes simples, près d’un tiers des Français (28,8 %) pensent que « l’on ne peut rien faire pour éviter la maladie ».
Le tabac est de loin le 1er facteur de risque évitable de cancers. Il est responsable de 8 cancers des poumons sur 10, impliqué dans 17 localisations de cancers et est la cause de 46 000 décès par cancer chaque année en France. La seule façon de se protéger est de ne pas fumer.
Vient ensuite la consommation excessive d’alcool. 2e facteur de risque évitable de cancers, elle est responsable chaque année de 28 000 nouveaux cas et 16 000 décès par cancer. Cette consommation est à l’origine 8 localisations de cancers. Des repères « l’alcool, c’est maximum deux verres par jour et pas tous les jours », sont recommandés pour accompagner les Français dans une consommation à moindre risque pour leur santé.
Une alimentation déséquilibrée et le surpoids sont aussi des facteurs de risques non négligeables dans le développement de la maladie. Ils sont chacun à l’origine de 19 000 nouveaux cas de cancers chaque année. La sédentarité quant à elle provoquerait près de 3 000 nouveaux cas par an.
Enfin, nous pouvons également citer l’exposition aux rayons UV. Les cancers de la peau augmentent chaque année (+ de 100 000 par an). Les cancers les plus agressifs, les mélanomes, touchent plus de 15 550 personnes chaque année. Se protéger des rayons UV, et plus particulièrement pendant l’enfance lorsque la peau est immature, permet de réduire le risque de mélanome.
Transmettre la bonne information sur les gestes protecteurs demeure essentiel. Au-delà de l’information, chacun doit être accompagné, notamment de professionnels de santé, pour identifier, et appliquer au quotidien, les gestes protecteurs : ne pas fumer, réduire sa consommation d’alcool, manger équilibré et varié, avoir une activité physique régulière, et se protéger des UV.
Une perception erronée des risques par les Français qui freinent l’adoption de gestes protecteurs
Certaines idées reçues concernant les facteurs de risques de cancers persistent dans le temps et représentent un frein à la mise en place de gestes protecteurs en faveur de la santé.
Pour le tabac par exemple, si les Français ont majoritairement conscience que sa consommation représente un risque de développer la maladie (80,3 % d’entre eux pensent que « fumer du tabac peut certainement favoriser l’apparition d’un cancer »), plus de la moitié (54,8 %) pensent aussi que « faire du sport permet de se nettoyer les poumons ». Par ailleurs, plus d’un fumeur sur cinq considère qu’il existe un risque seulement au-delà de 20 cigarettes par jour. Pourtant, chaque cigarette fumée a un impact délétère sur la santé, et la durée de consommation de tabac est plus dangereuse encore que le nombre quotidien de cigarettes fumées.
Quant à l’alcool, les idées reçues perdurent elles aussi. Près d’un quart des Français continuent de penser que « boire un peu de vin diminue le risque de cancer, plutôt que de ne pas en boire du tout ». Et l’impact sur les localisations de cancers attribuables à sa consommation demeure peu connu. Ainsi, en mars 2024, l’Organisation mondiale de la santé3 (OMS) indique que seules 21 % des femmes dans 14 pays européens sont conscientes du lien entre la consommation excessive d’alcool et le risque de développer un cancer du sein. Rappelons que plus de 8 000 cancers du sein sont liés chaque année en France à sa consommation d’alcool régulière.
Informer la population sur les facteurs de risque de cancers et sur les comportements à adopter au quotidien représente donc un enjeu majeur de santé publique.
Sensibiliser chacun et favoriser le passage à l’action : l’objectif de la campagne d’information de l’Institut national du cancer
Pour la troisième année consécutive, l’Institut national du cancer diffuse sa campagne d’information sur les facteurs de risques évitables de cancers. Elle rappelle l’importance de la prévention et illustre les choix qui s’offrent à nous au quotidien pour réduire notre risque de développer la maladie. Des choix qu’il est préférable de faire le plus tôt possible pour préserver sa santé.
Le film TV présente un trentenaire dans ses activités du quotidien : une soirée entre amis, un déjeuner en famille, un passage chez le buraliste, une activité en plein air. Ce jeune homme n’est pas seul. À chaque fois il est accompagné d’un homme plus âgé, projection de celui qu’il sera dans plusieurs décennies. Bienveillant tel un « ange gardien », son « lui futur » le guide dans les choix du quotidien qui auront un impact favorable sur sa santé.
Le film TV est soutenu par un dispositif sur les réseaux sociaux, dans les maisons de santé, avec un message générique de sensibilisation globale sur la prévention des cancers, et un message spécifique à chaque facteur de risque.
Évaluée auprès d’un échantillon représentatif de la population française lors de ses précédentes diffusions, les résultats5 montrent l’intérêt positif que cette campagne opère sur la population française. En effet, 88 % des métropolitains et 90 % des populations des territoires ultramarins, déclarent que le message « Pour éviter les cancers de demain, c’est aujourd’hui qu’il faut agir » les incitent à adopter les bons comportements pour prévenir certains cancers. Ils se déclarent par ailleurs favorables à l’idée d’adopter des habitudes de vie favorables à leur santé : 84 % d’entre eux indiquent être incités à faire plus attention à leur santé, 76 % à réfléchir à leur consommation de tabac, 74 % à leur activité physique et 75 % à leur alimentation6.
Notes :
- Accédez à l’information sur la prévention des cancers et les facteurs de risques évitables
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Service de presse de l’Institut national du cancer : presseinca@institutcancer.fr