La France est actuellement confrontée à une épidémie de coqueluche, poussant les autorités sanitaires à émettre une alerte urgente à destination de tous les praticiens. Le Syndicat National des Médecins Biologistes (SNMB) exhorte les autorités à rétablir l’autorisation pour les techniciens de laboratoire médical de réaliser les prélèvements nasopharyngés pour les tests PCR, une mesure temporaire déjà mise en place lors de la pandémie de Covid-19.
UNE SITUATION SANITAIRE PREOCCUPANTE
Depuis le début de l’année, la coqueluche connaît une recrudescence significative. Cette maladie bactérienne, causée par Bordetella pertussis, est extrêmement contagieuse et se transmet principalement par voie aérienne à travers la toux des personnes infectées.
Entre janvier et mai 2024, plus de 5 800 cas ont été recensés selon l’Institut Pasteur, soit 11 fois plus en 5 mois que sur l’ensemble de l’année 2023. Cette situation impose une réponse rapide et coordonnée pour contenir la propagation de l’épidémie.
FAIRE FACE AUX BESOINS DIAGNOSTICS URGENTS
Face à l’épidémie actuelle, les laboratoires de biologie médicale rencontrent des difficultés à faire face à la demande grandissante de tests diagnostiques de la coqueluche, effectués par PCR sur des prélèvements nasopharyngés, comme pour le Covid. Entre mars et mai 2024, le nombre de tests réalisés a été multiplié par 5.
« Il est essentiel de mobiliser toutes les ressources disponibles pour contenir l’épidémie de coqueluche, » déclare le Dr Jean-Claude Azoulay, président du SNMB. « C’est pourquoi nous demandons aux autorités de lever l’interdiction pesant sur les techniciens de laboratoire médical afin qu’ils puissent réaliser des prélèvements nasopharyngés (PCR), comme ils l’ont fait avec compétence durant la pandémie de Covid-19. »
Contact presse : Mathilde Couderc – mathilde.couderc@agence-constance.fr