Une étude récente du Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues, menée par Harris Interactive, souligne une préoccupation croissante : la méconnaissance des maladies sexuellement transmissibles (MST) chez les jeunes adultes (18-35 ans).
Le niveau général de connaissances sur les MST parmi les 18-35 ans a considérablement diminué depuis 2016.
- Par exemple, le SIDA reste la première maladie citée spontanément par 77% des jeunes adultes, mais ce chiffre a baissé en mention assistée passant de 96% en 2016 à 83% en 2024.
- D’autres maladies comme l’Herpès Génital (51% vs 76% en 2016), les Morpions (38% vs 63% en 2016) et la Syphilis (53% vs 75% en 2016) connaissent des baisses de notoriété allant de 13 à 25 points.
- Une autre statistique alarmante est que seulement 61% des 18-35 ans savent qu’une personne contaminée par une MST peut ne pas présenter de symptômes, contre 72% en 2016. Cela montre une baisse significative de la sensibilisation au fait que certaines MST peuvent être asymptomatiques ce qui renforce l’importance du dépistage régulier.
Cette problématique prend d’autant plus de sens dans le contexte actuel, où, dès le 1er septembre 2024, il sera possible de demander un dépistage pour quatre IST supplémentaires (Chlamydia, Syphilis, Gonorrhée, Hépatite B) sans ordonnance, en laboratoire de biologie médicale. Ces tests seront pris en charge à 100% pour les moins de 26 ans, facilitant ainsi l’accès au dépistage pour cette tranche d’âge.
Ces deux actualités, combinées, soulignent l’importance de renforcer l’éducation et la sensibilisation sur les MST pour encourager les jeunes à se protéger et à se faire dépister régulièrement, rappelle le Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues.