L’UNICEF France reçoit régulièrement des alertes posées par les professionnels de santé (pédopsychiatres, psychologues, psychomotriciens, orthophonistes) sur les difficultés d’accès aux soins de santé mentale de certains publics, et sur la qualité des soins, qui ne répondent pas toujours aux besoins des enfants les plus vulnérables. Cela concerne notamment les enfants en situation de grande exclusion, les enfants migrants, ou de migrants, les enfants hébergés ou encore les filles. Les motifs de ces lacunes peuvent reposer sur des dysfonctionnements structurels mais également sur des pratiques discriminatoires.
Dans le cadre de son plaidoyer mené en faveur du droit à la santé pour chaque enfant, l’UNICEF France appelle à l’élaboration d’une Stratégie nationale sur la santé mentale des enfants et des jeunes. Quels seraient les éléments indispensables pour la mise en place d’une telle stratégie ? Comment s’assurer que celle-ci soit vraiment inclusive, et ne laisse aucun enfant de côté, en particulier les enfants et adolescentes les plus vulnérables ?
En partant de données soulignant des déterminants de santé mentale défavorables pour plusieurs publics spécifiques, ce colloque, organisé le 10 octobre de 9h à 12h30 à Paris, a pour ambition de mettre en lumière des enjeux impensés ou absents des politiques publiques de santé mentale, en ayant une approche multidisciplinaire : expertise médico-sociale incluant la pédopsychiatrie et la psychologie, recherche neuroscientifique, accompagnement associatif et savoir expérientiel.
Ce colloque aura pour objectifs de :
- Rendre visibles et objectiver certaines barrières d’accès aux soins, en élargissant à d’autres enjeux que la barrière financière ;
- Adopter une approche par public pour souligner les enjeux de qualité des soins ;
- Formuler des préconisations et des pistes de solutions face à ces défis : des propositions de changements de politiques publiques et des propositions de généralisation de bonnes pratiques.