Préoccupés par la situation actuelle, les jeunes médecins généralistes ont écouté avec attention la déclaration de politique générale du Premier ministre.
Malgré quelques annonces positives comme la promesse d’une simplification administrative, tant attendue pour libérer du temps médical, ou encore d’un soutien renforcé dans le domaine de la santé mentale, la politique annoncée témoigne d’une absence de vision globale pour l’avenir du système de santé.
Certaines mesures relèvent d’ailleurs d’avantage d’une volonté d’affichage que d’une réelle réponse aux problématiques :
– Programme Hippocrate, dont les contours évoqués font écho au contrat d’engagement de service public existant depuis 2009 ;
– Carte vitale sécurisée, dont l’utilité reste à ce jour encore à démontrer ;
– Élargissement du rôle des infirmiers, kinésithérapeutes et pharmaciens dans l’idée de pallier le manque de médecins, niant par là même les compétences propres de ces professions, distinctes et complémentaires de celles des médecins.
Les annonces budgétaires font également craindre une restriction des dépenses sociales, au détriment de la population. ReAGJIR, représentant les jeunes médecins généralistes, tient à réaffirmer qu’améliorer la santé de la population nécessitera un investissement massif, notamment dans la prévention, et non la poursuite d’une politique comptable envisageant la santé comme un coût.
« Nous regrettons encore une fois que la politique générale traite la santé de manière superficielle, en annonçant une poignée de mesures, sans proposer de ligne directrice pour faire évoluer le système de santé dans son ensemble », déplore le Dr Raphaël Dachicourt, président de ReAGJIR.
Contact presse : Pauline Saint-Martin – pauline.saintmartin.rp@gmail.com