Mayotte : point de situation au 8 janvier 2025 (Document)

Santé publique France, en collaboration avec les autorités sanitaires, a mis en place une surveillance sanitaire adaptée au contexte local suite au passage du cyclone Chido à Mayotte. Elle vient de publier un point de situation au 8 janvier 2025.

Les points clés :

• À la suite du passage du cyclone Chido le 14 décembre 2024 sur Mayotte, la surveillance épidémiologique s’est adaptée aux capacités de l’ensemble des acteurs pour décrire l’état de santé de la population.
• Le centre hospitalier de Mayotte (CHM) rapporte 4 043 recours aux urgences entre le 14 décembre et le 5 janvier 2025. La majorité des recours sont en lien avec des traumatismes et des troubles digestifs.
• L’hôpital de campagne ESCRIM est opérationnel depuis le 24 décembre, il rapporte 2 403 passages au 5 janvier 2025. Depuis le 29 décembre, un dispensaire est installé en renfort de l’ESCRIM, il rapporte 884 passages au 5 janvier. La majorité des recours sont en lien avec des traumatismes et des troubles digestifs.
• Les personnes se rendant, la semaine dernière, dans les centres médicaux de référence (CMR) et les centres associés ont consulté pour des traumatismes et des troubles digestifs.
• Passage en phase pré-épidémique de grippe devant le niveau de circulation des virus grippaux et poursuite de l’épidémie de bronchiolite.
• Forte augmentation des recours aux soins pour troubles digestifs au CHM : le taux de positivité des prélèvements à au moins un pathogène était de près de 89 % en S01, en augmentation constante depuis S51-2024.
• Parmi les 237 foyers enquêtés lors des maraudes communautaires entre le 30 décembre 2024 et le 5 janvier 2025, 37% comptaient au moins un adulte déclarant des problèmes psychologiques (stress, etc.), tandis que 33% rapportaient qu’au moins un enfant présentait ces mêmes problèmes.
• La destruction des infrastructures et l’accès limité à l’eau potable augmentent le risque de maladies hydriques (choléra, gastro-entérites à rotavirus), de leptospirose, ainsi que d’infections respiratoires comme la bronchiolite.