L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié, le 18 juin, ses toutes premières recommandations mondiales sur la prise en charge de la drépanocytose pendant la grossesse, s’attaquant ainsi à un problème de santé majeur et croissant, susceptible d’avoir des conséquences potentiellement mortelles pour les femmes et les bébés.
La drépanocytose est un groupe de maladies héréditaires du sang caractérisées par des globules rouges de forme anormale, en forme de croissant ou de faucille. Ces cellules peuvent bloquer la circulation sanguine, provoquant une anémie sévère, des douleurs intenses, des infections récurrentes, ainsi que des urgences médicales telles qu’un accident vasculaire cérébral, une septicémie ou une défaillance d’organe.
Les risques pour la santé associés à la drépanocytose s’intensifient pendant la grossesse, en raison des besoins accrus en oxygène et en nutriments de l’organisme. Les femmes atteintes de drépanocytose présentent un risque de décès maternel 4 à 11 fois plus élevé que celles qui n’en sont pas atteintes. Elles sont plus susceptibles de souffrir de complications obstétricales comme la prééclampsie, tandis que leurs bébés présentent un risque accru de mortinatalité, de naissance prématurée ou de petite taille.