Le Pacte de lutte contre les déserts médicaux, présenté par M. Bayrou en avril 2025, impose aux médecins généralistes, dits de premier recours, de nouvelles contraintes d’exercice au sein des 151 intercommunalités prioritaires, à ‘fort indice de vulnérabilité’, regroupant 2.2 millions de Français.
« Les médecins des territoires voisins devront s’organiser et se relayer pour assurer une continuité d’exercice en médecine de premier recours dans ces zones, avec des plannings définis à l’avance sur le modèle de la permanence de soins. Ils devront consacrer jusqu’à deux jours par mois pour ces zones prioritaires. Ces médecins pourront se faire remplacer dans leur cabinet principal ».
Selon le ministère de la Santé, le dispositif « deviendra réalité » dès septembre et proposera aux patients d’obtenir un rendez-vous rapide, avec un outil national dédié pour des consultations sans complément d’honoraires.
Le ministre de la Santé, M. Neuder, compte dans un premier temps sur « les médecins qui disposent de temps » à l’instar des « remplaçants, retraités et exerçant à temps partiel » durant cette phase de lancement dite « préfiguratrice ». Cette mission articulée par l’ARS et la Préfecture s’imposera aux médecins « à proximité raisonnable » des zones en tension.
Au-delà des belles intentions et des effets d’annonce, analysons les propositions d’indemnisation et les sanctions possibles. Il est trop accommodant pour le Ministère de s’en laver les mains en renvoyant les mesures coercitives aux « évolutions législatives ».