Reçu cet après-midi à Matignon, l’USPO a fermement maintenu une fois encore sa demande de suspension de l’arrêté du 4 août dernier en sollicitant une lettre de cadrage pour travailler sereinement à la refonte du modèle de rémunération officinal.
La déception est IMMENSE.
Après une lueur d’espoir entrevue lors de la réunion d’hier avec les ministres du Travail et de la Santé, la profession s’est retrouvée face à un mur et une incompréhension déstabilisante.
Le cabinet du Premier ministre semble se moquer de nous en contestant nos chiffres et en nous demandant pour la énième fois de revoir nos simulations ; alors que nous leur en avons continuellement fournis durant tout l’été à l’appui des organismes statistiques de notre secteur (GERS, IQVIA, Ospharm, Offisanté, etc).
En contrepartie, les études d’impact censées justifier les propositions ministérielles ne nous ont toujours pas été présentées.
Le différentiel persistant entre nos simulations syndicales et les chiffrages ministériels demeure à date un mystère visiblement inexplicable. Matignon ne veut pas entendre que les simulations produites ces dernières semaines sur l’impact du passage à 30% par le GERS estimant 240 millions d’euros de perte, 267 millions d’euros pour Ospharm et 271 millions d’euros pour Offisanté.
De plus, la baisse de prix programmée par le CEPS dans le cadre de sa lettre de mission engendrera une diminution des prix des médicaments de 50 millions d’euros au cours des deux derniers mois de l’année. Cette mesure se traduira d’une part par des baisses de prix à hauteur de 300 millions d’euros sur l’ensemble de l’année 2026 et d’autre part, entraînera inéluctablement une baisse de rémunération supplémentaire pour le réseau.
A plusieurs reprises, l’USPO a demandé quelle était la réelle corrélation entre baisse du plafond des remises et économies attendues pour l’Assurance Maladie : AUCUNE RÉPONSE.
À l’heure actuelle, M.Bayrou et son cabinet ont arbitré contre le réseau officinal en décidant délibérément de défendre les multinationales.
Le Bureau de l’USPO demande solennellement à tous les confrères de se mobiliser activement auprès de leurs parlementaires en cette rentrée, de placarder massivement des affiches sur leurs vitrines et de préparer la fermeture et les manifestations du 18 septembre prochain.