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Dépression post-partum : près de 8 femmes sur 10 déclarent qu’elles n’oseraient pas en parler à leurs proches (Communiqué)

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À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, le 10 octobre, Biogen avec l’association Maman Blues, l’Organisation Nationale Syndicale des Sages-Femmes (ONSSF) et le Collectif Femmes de santé dévoile les résultats d’un sondage national réalisé par Toluna Harris Interactive. Menée du 17 au 20 juin 2025 auprès d’un échantillon représentatif de 1 018 Français(es) de 18 ans et plus, l’enquête révèle une réalité préoccupante : près de 8 femmes sur 10 trouvent difficile d’aborder le sujet de la dépression post-partum avec leurs proches. Un silence lourd de conséquences, qui retarde le dépistage et la prise en charge de cette maladie.

Des chiffres qui interpellent :

  • 79 % des femmes jugent difficile d’en parler à leurs proches
  • 6 Français sur 10 ne font pas la différence entre dépression post-partum et baby blues
  • 72 % des Français se disent mal informés sur cette maladie

Retrouvez les résultats complets du sondage ici

 

Une maladie aux conséquences graves encore trop minimisée et sous-diagnostiquée

La dépression post-partum touche 1 mère sur 6 dans les deux mois qui suivent l’accouchement[1]. Elle peut provoquer isolement, perte d’intérêt, troubles du sommeil ou de l’alimentation, et parfois des pensées suicidaires. En France, le suicide est désormais la première cause de mortalité maternelle jusqu’à un an après la naissance, causant un décès toutes les trois semaines[2]. La dépression post-partum peut également affecter le développement émotionnel et cognitif du bébé, altérer le lien parent-enfant et fragiliser l’équilibre familial.

Le sondage met en lumière un constat inquiétant : 6 Français sur 10 ne font pas la différence entre la dépression post-partum et le baby blues, un trouble qui disparaît généralement en quelques jours et dont les symptômes sont généralement modérés. Résultat : la gravité de la maladie reste largement sous-estimée.

Il révèle également une idée fausse concernant les soins : de nombreux répondants pensent que la prise en charge de la dépression post-partum repose avant tout sur des pratiques de bien-être comme le yoga, le sport ou l’hypnose. « Si ces pratiques peuvent aider, elles ne remplacent pas un accompagnement médical, psychologique et social adapté, indispensable pour protéger la santé mentale et physique de la mère, du bébé et de la famille », affirme Anne-Laure Sutter-Dallay, pédopsychiatre au Centre Hospitalier Charles Perrens à Bordeaux et professeure de psychiatrie périnatale à l’université de Bordeaux.

 

Le poids du tabou : un frein majeur au repérage et aux soins

La chape de plomb qui entoure la dépression post-partum met également en lumière un enjeu plus large : certains aspects de la santé des femmes restent trop souvent négligés ou invisibilisés, avec des conséquences dramatiques.

Si de nombreuses initiatives ont déjà vu le jour, au niveau national et régional, pour soutenir la santé mentale périnatale, il est essentiel de les renforcer. C’est pourquoi Biogen et un collectif de 10 experts pluridisciplinairesformulent des recommandations concrètes afin de mieux repérer, informer et accompagnerles femmes concernées par une dépression post-partum :

  • Briser les tabous par des campagnes d’information et de sensibilisation à l’échelle nationale
  • Renforcer la prévention et le dépistage auprès des jeunes parents dès la grossesse et dans le suivi postnatal
  • Faciliter l’accès aux soins partout en France en mobilisant les professionnels de première ligne (sages-femmes, médecins généralistes, pédiatres)

Ces mesures, détaillées dans un rapport publié en 2024, visent à protéger durablement la santé des mères et de leurs enfants, et à faire de la santé mentale périnatale une priorité de santé publique, tout en rappelant l’importance de considérer la santé des femmes comme un enjeu à part entière.

« La dépression post-partum nous concerne tous », affirme Mahalia Coujitou, jeune maman concernée par la dépression post-partum et fondatrice de l’@association.otea. « Créer un espace de parole pour les jeunes parents est essentiel, mais nous avons aussi la responsabilité, comme proches ou comme soignants, de leur demander régulièrement comment ils vont. C’est la première étape pour briser le tabou. »

« Les sages-femmes sont souvent les premières à entendre les silences, à percevoir les signaux discrets de la détresse des mères. Renforcer notre présence tout au long du parcours de parentalité est indispensable pour mieux dépister, écouter et accompagner. » Caroline Combot, sage-femme libérale et présidente de l’ONSSF

« Briser le tabou de la dépression post-partum, c’est reconnaître à tous les parents le droit d’être compris et accompagnés, sans culpabilité ni solitude. Trop de parents traversent une dépression post-partum sans trouver d’aide, faute de repères clairs et de relais durables. » Elise Marcende, présidente de l’association Maman Blues

« La dépression post-partum reste trop souvent tue, laissant des mères et des familles dans l’isolement. Il faut agir au plus près des territoires pour permettre un dépistage précoce, un accompagnement accessible et une écoute sans jugement. Briser les tabous, c’est faire de la santé des femmes une priorité partout en France. » Maud Nivet, Déléguée nationale du collectif Femmes de Santé

« La dépression post-partum n’est pas une fatalité. Tant qu’elle reste invisible, les jeunes mères continueront à traverser l’un des moments les plus vulnérables de leur vie sans soutien adapté. Il est temps d’agir collectivement, y compris dans le monde de l’entreprise, pour briser les tabous et garantir à tous les parents un accompagnement précoce et adapté. » Marina Vasiliou, Présidente Directrice Générale de Biogen France

CONTACT PRESSE : Mathilde Couderc – mathilde.couderc@agence-constance.fr


[1] « Prévalence de la dépression, de l’anxiété et des idées suicidaires à deux mois post-partum : données de l’Enquête nationale périnatale 2021 en France hexagonale », Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 2023.

[2] Les morts maternelles en France : mieux comprendre pour mieux prévenir, INSERM, SantéPublique France, 2024.

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