Le projet portant la création du réseau européen de Comprehensive Cancer Center (EUnetCCC), coordonné par l’Institut national du cancer, sera présenté lors de la 1ère réunion annuelle du réseau, organisée les 6 et 7 novembre se tient à Paris
Cette action conjointe entre États membres a été lancée par la Commission européenne dans le cadre du Plan cancer européen et du programme EU4Health.
Ce projet, doté d’un budget de 112 millions d’euros et réunissant 163 partenaires au sein de 31 pays, ambitionne d’atteindre 100 centres certifiés à travers l’Europe d’ici 2028. Il vise à créer un vaste réseau européen de centres de lutte contre les cancers de référence (aussi appelés Comprehensive Cancer Centres – CCCs) intégrant éducation, recherche, et soins de haute qualité en oncologie. Avec pour objectif de garantir à 90 % de la population un accès à des soins de haute qualité tout en réduisant les disparités entre États membres.
Suivant un parcours d’accréditation, 33 CCC ont déjà été désignés parmi les États membres dont 4 pour la France.
QUATRE PREMIÈRES CANDIDATURES FRANÇAISES DÉSIGNÉES PAR L’INSTITUT NATIONAL DU CANCER
Pour accéder à la procédure de certification européenne, l’action conjointe prévoit que les autorités nationales compétentes désignent préalablement les candidatures susceptibles de répondre aux critères d’éligibilité.
L’objectif de l’action conjointe fixé au niveau européen est d’atteindre 100 centres d’ici 2028, répartis sur trois vagues de candidatures entre 2026 et 2027. Avec un minimum d’un CCC par pays, ce réseau couvrira à terme 31 pays et près de 500 millions de citoyens européens.
Pour la première vague, 33 centres ont été désignés dans 11 pays, parmi lesquels : 14 candidats en Espagne, 4 en France, 4 en Belgique, 3 en Lituanie, 2 en Norvège, et 1 candidat respectivement en Bulgarie, Roumanie, Chypre, République tchèque, Luxembourg et Malte.
En France, l’Institut national du cancer, désigné par le ministère en charge de la santé comme autorité compétente et coordinateur des partenaires français, a procédé à la désignation des quatre premiers centres candidats à la certification européenne.
Les quatre candidats désignés par l’Institut national du cancer sont :
- les Groupes Hospitalo-Universitaires de l’Assistance Publique–Hôpitaux de Paris (AP‑HP) ;
- le Groupement de coopération sanitaire NOVA, associant les centres hospitaliers universitaires de Bordeaux, Limoges et Poitiers ;
- le Groupement de coopération sanitaire HUGO, réunissant les CHU de Brest, Rennes, Angers, Nantes, Orléans et Tours ;
- le Groupement de coopération sanitaire HOURAA, regroupant les Hospices Civils de Lyon et les CHU de Clermont-Ferrand, Saint-Étienne et Grenoble.
Ces centres pourront désormais entrer dans le processus de certification européen, comportant une phase d’auto-évaluation d’une durée de 6 à 11 mois, suivie d’un audit sur site aboutissant à un rapport détaillé et à des recommandations d’amélioration continue.
UN DISPOSITIF DE CERTIFICATION COMMUN À L’ENSEMBLE DES ÉTATS MEMBRES
Vers un réseau de 100 CC à horizon 2028
L’objectif d’EUnetCCC est de créer un réseau européen structuré, interconnecté, et durable de centres de lutte contre les cancers capables de couvrir l’ensemble de la cancérologie et d’avoir une assise territoriale suffisamment large pour couvrir 90 % de la population.
Dans cette perspective, le projet repose sur la définition d’un schéma de certification européen visant à évaluer et reconnaître ces centres de cancérologie à travers toute l’Europe.
Cette certification accréditée par l’Union européenne se structure autour de standards et critères communs, pour assurer notamment l’accès et la permanence des soins, répartis dans sept domaines : soin, recherche, intégration de la recherche et des soins, éducation et formation, innovation, prévention et gouvernance.
Elle s’appuie sur le règlement européen en la matière impliquant les organismes nationaux et européens d’accréditations et permettant d’établir une base solide et durable vers une harmonisation européenne des 100 Comprehensive Cancer Centres à l’horizon 2028.
Un processus qui devra tenir compte de l’existant
Afin d’éviter toute redondance ou lourdeur administrative pour les centres ayant déjà obtenu des certifications comparables au niveau européen ou national, l’objectif est que la certification européenne puisse tenir compte des dispositifs existants afin de reconnaître les démarches déjà réalisées et d’assurer une harmonisation au niveau européen.
Le travail sur le schéma de certification est piloté au sein d’un groupe de travail spécifique coordonné par la Haute Autorité de Santé et Unicancer, il est chargé de concevoir ce système de certification et de le rendre pleinement opérationnel. Il s’appuie sur les travaux antérieurs menés dans le cadre de la précédente action conjointe CraNE, sur le référentiel de standards et critères élaboré collectivement par des professionnels de santé issus de différents pays européens avec une diversité de profils et d’expertises.
CHIFFRES CLÉS
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UNE CONFÉRENCE DE PRESSE LE 6 NOVEMBRE
À noter qu’une conférence de presse se tiendra le 6 novembre à Paris-La Défense. Elle permettra de présenter, pour la première fois, les enjeux de ce projet, les premiers résultats à un an des travaux engagés ainsi que le Livre blanc d’EUnetCCC.
Interviendront lors de cette conférence :
- le Pr Norbert Ifrah, président de l’Institut national du cancer,
- le Pr Tit Albreht, directeur du Centre de soins à l’Institut national de santé publique de Slovénie
- et Monsieur Nicolas Scotté, directeur général de l’Institut national du cancer.
L’ensemble des interventions se fera en langue anglaise. Vous pouvez également, si vous le souhaitez, assister aux différentes sessions de la conférence annuelle.
L’inscription est obligatoire. Accréditation presse par mail : presseinca@institutcancer.fr.
