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La réforme d’entrée en étude de santé au cœur des débats : entre une proposition de loi essentielle mais laissant place aux inquiétudes étudiantes et lancement de concertations ministérielles (Communiqué)

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Lundi 20 octobre, a été examinée et adoptée par le Sénat, une proposition de loi (PPL) portée par la sénatrice Corinne Imbert, visant notamment à faire évoluer les modalités d’accès aux études de Maïeutique, Médecine, Odontologie, Pharmacie et Kinésithérapie (MMOPK). En parallèle, s’est tenue au ministère, une plénière de lancement de concertations sur cette réforme d’entrée en études de santé.

Les objectifs, bien que louables, fixés par la réforme PASS/LAS de 2019 à savoir la diversification des profils, la réduction des risques psycho-sociaux, et le soutien à la réussite étudiante, ne sont aujourd’hui pas atteints (Rapport REES, de février 2024). Cette évolution est nécessaire. Portée par les cinq fédérations de filières MMOPK et plus globalement par la FAGE, une voie unique et commune apparaît comme la seule solution. Cela permettra de répondre aux enjeux majeurs de lisibilité, d’homogénéisation sur le territoire et de réussite étudiante.

Cette évolution du modèle d’entrée en étude de santé présenté dans l’article 1 de la PPL laisse tout de même des inquiétudes pour les étudiantes et étudiants.
La nécessité d’une voie commune n’est plus à prouver tant les lycéennes et lycéens ont souffert du manque de lisibilité du parcours à deux têtes et tant les étudiantes et étudiants ont souffert du différentiel de niveau dans leur poursuite d’études. Ainsi, la pleine intégration de la filière de kinésithérapie dans les textes cadres de cette voie d’entrée est un pas en avant vers cette volonté de clarifier l’orientation. En revanche, il est tout à fait contradictoire, pour la lisibilité de l’accès à la filière pharmacie, de démultiplier les voies d’accès en créant une voie d’accès parallèle alors que ce socle commun est l’essence même de la réforme d’entrée en études de santé.

Dans un objectif d’amélioration de l’accès aux soins dans les territoires, cette proposition de loi prévoit aussi le développement d’antennes universitaires de cette première année dans chaque département, dès la rentrée 2030. L’ensemble des fédérations MMOPK sont inquiètes quant à ce déploiement car nombreux sont les exemples d’étudiantes et étudiants disséminés sur le territoire et privés de tout service étudiant, alors même qu’ils sont dans des conditions d’études précaires.

En effet, 57% des étudiantes et étudiants en PASS et 68% des étudiantes et étudiants en LAS ayant effectué leur première année loin d’une UFR de santé, identifient cet éloignement comme la principale cause de leurs difficultés académiques (1). Il est donc important que cette obligation pour les universités soit accompagnée d’une universitarisation du territoire avec des moyens suffisants alloués à ces universités et investis dans les services étudiants de proximité afin de garantir une équité entre toutes et tous.

Pour un meilleur accès et une meilleure qualité des soins de demain, l’orientation et les conditions de formations des étudiantes et étudiants en santé d’aujourd’hui doivent être prises au sérieux pour ne pas retomber dans les travers d’illisibilité d’accès et de mal-être des futurs professionnels de santé !

Note :

(1) Rapport REES par la FAGE, l’ANESF, l’ANEMF, l’ANEPF, l’UNECD et la FNEK, de février 2024

Contacts :

  • FAGE – presse@fage.org
  • ANESF – porteparole@anesf.com
  • ANEMF – presidence@anemf.org
  • FNEK – presidence@fnek.fr
  • ANEPF – presse@anepf.org
  • UNECD – presidence@unecd.com

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