Le PLFSS 2026 s’ouvre sur une copie gouvernementale d’une gravité inédite, révélant pour la première fois un déficit qui ne peut plus être imputé à une crise sanitaire ou économique, mais bien à un déséquilibre chronique que le pouvoir exécutif entend corriger par une logique d’économies. Ce choix illustre une incohérence structurelle et un profond manque de considération pour la santé, propulsant le texte dans un parcours parlementaire sans cap, dévoilant un projet aussi contesté qu’instable.
L’accumulation délétère de mesures contre-productives et nocives pour notre système de santé ne fait désormais plus débat. Entre la menace directe à l’indépendance professionnelle portée par la loi anti-fraude, les menaces de régulation à l’installation et la mise en œuvre chaotique d’une 4ème année massivement contestée par les principaux concernés, aucun jeune ou futur médecin ne peut se satisfaire de ce PLFSS. Le dialogue semble définitivement écarté, comme en témoigne la remise en question du principe même des négociations conventionnelles, pourtant socle du compromis entre représentant.e.s professionnel.les et instance centrale. La mesure-pansement représentée par le projet France Santé, monté à la hâte, sans concertation des professionnel.les de terrain, illustre bien la tentative vaine du gouvernement de créer l’illusion d’un travail cohérent.