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Rapport de la Cour des comptes sur la biologie médicale : une solution irresponsable

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Le Syndicat des Biologistes (SDB) s’élève avec force contre la préconisation de baisse de la valeur du B de 2 centimes émise par la Cour des comptes dans le rapport sur la biologie médicale qu’elle a remis aujourd’hui aux sénateurs. Le SDB ne s’interdit aucune action pour lutter contre la mise en application de cette préconisation qui intervient alors que des solutions constructives sont en cours d’élaboration avec l’Assurance maladie autour d’un plan de maîtrise pluriannuel des dépenses de biologie, démontrant la bonne volonté et la responsabilité de chacune des parties.

Après sept années de baisse continue des tarifs de biologie médicale qui ont mis la profession en situation de grande fragilité, cette préconisation est irresponsable en termes de santé publique mais aussi d’équilibre économique des laboratoires de biologie médicale. « Nous comprenons la nécessité de maîtriser les dépenses d’Assurance maladie et la profession y a contribué, selon les chiffres officiels, à hauteur de 697 millions d’euros ces dernières années, rappelle François Blanchecotte, Président du SDB. Mais demander plus encore aux biologistes médicaux par une baisse générale de la valeur du B de 2 centimes est tout à fait inacceptable pour nous et excessivement dangereux. »

Fragilisés par sept baisses de tarifs qui sont intervenues en pleine période de restructuration et d’obligation d’accréditation, de nombreux laboratoires ne survivraient pas à une telle mesure. « Cela entraînerait inéluctablement des fermetures et des licenciements. Depuis le début de l’année, nous alertons sur le fait que près de 8 000 emplois sont aujourd’hui menacés dans notre secteur, ajoute François Blanchecotte. Le SDB interroge en outre les pouvoirs publics sur l’opportunité de provoquer la mort de laboratoires de proximité à l’heure où l’on parle d’organisation des soins en proximité et où de nombreux élus locaux luttent contre les déserts médicaux et la survie de leurs territoires. Des enjeux qui seront au cœur des préoccupations des candidats lors des toutes prochaines élections locales. »

« En persistant dans une vision purement comptable, les pouvoirs publics n’ont absolument pas pris en compte la nature éminemment structurante de la biologie médicale pour notre système de santé, déplore François Blanchecotte. À trop jouer avec la biologie médicale, ce sont la performance et la qualité de l’offre de soins de ville qui vont être dégradées. Il serait temps que les pouvoirs publics mettent en regard le coût de la biologie médicale avec les dépenses d’hospitalisations et de traitements médicamenteux optimisés ou évités grâce à elle. »

Contact presse :
Emmanuelle Klein
LauMa communication
Tél : 01 73 03 05 20
Port : 06 70 98 68 20

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