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L’AFLAR veut mobiliser pour prévenir l’ostéoporose (Communiqué de presse)

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Mobilisation pour prévenir l’ostéoporose : Faire du bruit autour d’une maladie silencieuse !

A l’approche de la Journée mondiale de la lutte contre l’Ostéoporose, prévue le dimanche 20 octobre, l’Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale (AFLAR) veut tirer la sonnette d’alarme sur cette pathologie, qui touche 1 femme sur 3 après la ménopause, suite aux résultats d’une étude pharmaco-économique qui met en exergue les économies de coûts potentiellement générées par une meilleure prévention et dépistage de l’Ostéoporose.

Pour faire du bruit autour de cette maladie silencieuse qui se déclare dès la première fracture, l’AFLAR avait organisé mardi dernier, une manifestation devant l’Assemblée nationale.

Pour visionner cette mobilisation, vous pouvez cliquer sur le lien suivant : http://www.youtube.com/watch?v=t5J87DYhHmo

L’AFLAR est membre de la Fondation Internationale contre l’Ostéoporose (IOF) et relaie la campagne mondiale en France qui encourage les femmes à prendre dès maintenant des mesures pour préserver leur santé osseuse.

www.pourdesosplusforts.org

LA 1ERE FRACTURE !

Maladie très répandue, l’ostéoporose touche 2 à 3 millions de Françaises et une part significative de ces patientes présenterait un risque élevé de fracture, justifiant un traitement préventif.

Face à ce constat, le collectif ostéoporose1, créé à l’initiative de l’AFLAR, réunissant des sociétés savantes, des professionnels de santé médecins et pharmaciens, des associations de patients dont l’AFLAR, a réalisé une étude pharmaco-économique qui montre qu’un bon diagnostic de la maladie et une prise en charge précoce ont un coût nettement moins élevé qu’une ostéoporose déjà installée.

Cette pathologie se traduit par une perte progressive de la qualité et de la quantité d’os, qui s’accélère au moment des bouleversements hormonaux de la ménopause. Maladie silencieuse, elle devient visible le jour où la première fracture apparaît. A 60 ans, un poignet se cassera après une chute et représentera un signal d’alarme à ne pas négliger pour pouvoir détecter une éventuelle fragilité osseuse. Plus tard, si la maladie n’est toujours pas diagnostiquée ni traitée, des patientes se fractureront des vertèbres à l’aube de leurs 70 ans. Ces traumatismes très invalidants augmenteront leur risque de mortalité et seront peut-être le prélude à d’autres fractures.

Enfin, à 80 ans, la survenue de fractures du col du fémur deviendra très dangereuse puisqu’elle entraînera le décès de 20 % de ces patientes dans l’année qui suit ou, dans 40 à 50 % des cas, elle se traduira par la perte de leur autonomie et/ou leur déménagement dans une maison de retraite.

En France, l’ostéoporose serait responsable de 51 000 fractures de la hanche, de 35 000 fractures du poignet et entre 40 000 et 65 000 fractures de vertèbres par an, avec à la clé quelque 68 000 hospitalisations. Les conséquences économiques de ces fractures génèrent donc un coût induit majeur pour la société.

Or, le vieillissement de la population française et l’augmentation de l’espérance de vie engendreront une recrudescence du nombre de fractures liées à l’ostéoporose.
Un constat d’autant plus inquiétant que le frein, donné il y a une dizaine d’années, aux prescriptions de traitements hormonaux de la ménopause, ne manquera pas d’accroître le risque d’ostéoporose et donc de fractures de ces patientes à l’avenir. Ces traitements hormonaux de la ménopause, auparavant largement prescrits, réduisaient de moitié le risque de fractures ostéoporotiques.

« Nous sommes d’autant plus inquiets que toutes les femmes qui n’auront pas eu de tels traitements vont accélérer leur perte osseuse beaucoup plus tôt que la génération précédente. Ce qui ne veut pas dire, pour autant, que nous recommandons de donner des traitements hormonaux. Mais nous préconisons de prendre en charge de manière différente l’ostéoporose, avec un meilleur dépistage, un ciblage des patientes à risques, l’adoption de règles hygieno-diététiques correctes, la pratique d’une activité physique, la prévention des chutes chez les personnes plus âgées et enfin, l’adoption d’une bonne consommation vitamino-calcique » explique le Docteur Laurent Grange, rhumatologue et président de l’AFLAR.

TROIS PROPOSITIONS POUR UNE MEILLEURE PRISE EN CHARGE DE LA MALADIE

L’urgence de la situation pousse à la mobilisation. Ainsi, le collectif, qui a travaillé sur cette étude, préconise plusieurs mesures en vue d’accentuer les efforts de prévention des fractures liées à l’ostéoporose.

– Améliorer la prise de conscience individuelle et collective, en modifiant l’image de l’ostéoporose, car elle n’est pas l’inéluctable et banal vieillissement de l’os !
Vraie maladie, l’ostéoporose a des conséquences dramatiques. La prendre en charge, à ses prémisses, en limite les conséquences cliniques et réduit les coûts pour la collectivité. Ainsi, le collectif préconise de proposer aux patientes un questionnaire rapide du risque de fracture (réalisé par le GRIO2), en même temps qu’une prescription de mammographie, ce qui permettrait d’identifier leurs risques d’ostéoporose, lors d’une consultation chez le généraliste.

– Favoriser le dépistage en simplifiant et en remboursant l’examen d’ostéodensitométrie pour toute femme de plus de 60 ans. Une telle mesure générerait des économies comprises entre 107 et 121 millions d’euros à un horizon de 10 ans. Mais, surtout, elle permettrait de réduire drastiquement le nombre de fractures.

Pour autant, préconiser un tel examen ne déboucherait pas sur le traitement de toutes les femmes de plus de 60 ans. Il s’agirait plutôt de dépister et de traiter les patientes qui en ont besoin, afin d’éviter les fractures provoquées par la propagation de la maladie. « C’est pourquoi, l’AFLAR a rencontré au mois de septembre les conseillers de la Ministre de la Santé, Marisol Touraine, pour leur soumettre cette proposition. L’accueil que nous avons

reçu a été favorable. Il nous reste maintenant à rencontrer les organismes payeurs comme la CNAM et la HAS pour que le processus de remboursement s’améliore » souligne Laurent Grange.

– Lancer des campagnes d’information et de sensibilisation à la prévention et au dépistage de l’ostéoporose par les pouvoirs publics, auprès du grand public mais aussi des professionnels de santé, des pharmaciens et des généralistes.
Pour faire entendre leur voix, les patientes peuvent s’adresser à l’AFLAR, la seule association en France à défendre l’intérêt des patients ostéoporotiques. L’association s’est, par exemple, récemment battue pour obtenir le remboursement d’un nouveau traitement dans l’ostéoporose pour les patientes qui étaient en impasse thérapeutique, lequel est espéré avant la fin de l’année. Une mobilisation en faveur du dépistage et du traitement de l’ostéoporose qui ne faiblit pas.

Contacts presse : Anne-Laure Brisseau – Maryam De Kuyper

01 45 03 50 36 / al.brisseau@ljcom.net – 01 45 03 89 94 / m.dekuyper@ljcom.net

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