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Selon l’association « Non au Mercure dentaire », « un amendement au PLFSS 2014 pourrait signer le début de la fin du mercure dentaire »

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Un amendement pourrait signer le début de la fin du mercure dentaire

Dans le cadre du projet de loi de finances de la sécurité sociale (PLFSS), les sénateurs Europe Écologie Les Verts ont déposé un amendement [1] pour imposer une taxe de 32 € sur le gramme de mercure dentaire. Si l’amendement était adopté, ce montant prohibitif se traduirait de facto par une réduction massive de l’usage de l’amalgame dentaire, composé de 50 % de mercure.

Depuis quelques semaines, de nombreuses nouvelles se sont accumulées pour incriminer ce matériau d’obturation si dangereux pour l’environnement et la santé publique :
– la Convention de Minamata a montré que plus aucun pays ne veut du mercure. Il s’agit de la première réglementation internationale sur une substance spécifique – ce qui montre bien, précisément, la spécificité de cette substance [2].
– les députés européens ont adopté un rapport demandant l’élimination des PE et des CMR dans les dispositifs médicaux quand ils sont remplaçables – ce qui est exactement le cas de l’amalgame [3].
– l’ANSM, qui voulait produire un nouveau rapport innocentant le mercure dentaire, s’est pris les pieds dans le tapis : cette thèse n’est tout simplement plus soutenable dans le contexte international et européen que nous connaissons [4].

L’amendement proposé aux sénateurs est juste et raisonnable :
– le mercure dentaire est la première source d’imprégnation de la population au mercure et les Français sont de loin les plus exposés à cette substance sur notre continent, puisque la France consomme le tiers du mercure européen [5]. Le phénomène est réversible : les pays qui renoncent au mercure dentaire voient rapidement diminuer les niveaux de mercure dans l’organisme de leur population.
– Un rapport de 2012 [6] a mis en évidence que l’amalgame est en réalité le plus cher des matériaux d’obturation si l’on tient compte des coûts de dépollution et des coûts sanitaires engendrés, qui sont aujourd’hui supportés par la société alors qu’ils devraient être intégrés au prix du produit.

Tel que nous le comprenons, le sens de cet amendement n’est en aucun cas de stigmatiser les dentistes, mais de les amener à ne plus utiliser un matériau préjudiciable à la fois à eux-mêmes (même s’ils n’ont en règle générale pas de claire conscience de ce danger) [7], à l’environnement et à la santé de la population générale.

La santé des patients n’y perdra rien, car des alternatives efficaces (composites et ciments verres ionomères) existent. De nombreux pays, même parmi les plus pauvres, se sont engagés à passer à une dentisterie sans mercure d’ici à 2015 [8]. La France peut aujourd’hui prendre ce tournant : nous espérons qu’elle en saisira l’occasion. S’y refuser serait incompréhensible et indéfendable aux yeux des citoyens.

 

Contact presse
Non au mercure dentaire : Geoffrey Begon / namd.asso@gmail.com / 06 52 58 46 06

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