RETARDER LES EFFETS DE L’AGE GRACE A LA RESERVE DE MEMOIRE
L’Observatoire B2V des Mémoires attire notre attention sur le fait que chaque individu dispose d’une « réserve de mémoire », capable de ralentir le processus de dégénérescence lié au vieillissement.
Les membres du Conseil Scientifique de l’Observatoire B2V des Mémoires ont organisé une table ronde sur ce sujet, liée au vieillissement de la population – préoccupation majeure de notre société.
A cette occasion, le Pr. Francis EUSTACHE (Président du Conseil Scientifique de l’Observatoire B2V des Mémoires, neuroscientifique à l’INSERM) et le Pr. Hélène AMIEVA (Membre de l’Observatoire B2V des Mémoires, neuroscientifique et épidémiologiste à l’Université de Bordeaux) ont confronté leurs expertises.
« RESERVE DE MEMOIRE » , RECEMMENT REVELE PAR LA RECHERCHE
La Réserve cognitive (que l’on peut appeler « Réserve de mémoire ») est un concept qui a été découvert récemment. Des recherches neurologiques ont révélé que certaines personnes en bonne santé peuvent présenter des lésions cérébrales plus sévères que certains sujets atteints de maladies dégénératives. En effet, le Pr. EUSTACHE, Président du Conseil Scientifique de l’Observatoire B2V des Mémoires, neuroscientifique à l’INSERM, explique que « lorsque le réseau cérébral s’épuise, certaines personnes mettent en place un phénomène de compensation, qui leur permet de retarder l’apparition de maladies dégénératives, grâce à une réserve cérébrale dynamique, la réserve cognitive ».
« RESERVE DE MEMOIRE » : RETARDER LES MALADIES NEURODEGENERATIVES
Dans le cas de maladies neurodégénératives telles que l’Alzheimer, l’existence de cette « réserve de mémoire » est cruciale. En effet, « si les recherches ne permettent pas encore d’envisager la découverte d’un traitement thérapeutique pour ce fléau de société, la découverte de la réserve cognitive offre la possibilité de prévenir et retarder le développement de l’Alzheimer », affirme le Pr. AMIEVA, Membre de l’Observatoire B2V des Mémoires, neuroscientifique et épidémiologiste à l’Université de Bordeaux.
Ainsi, il est important de comprendre comment cette « réserve de mémoire » est favorisée chez certains individus plus que d’autres.
L’IMPORTANCE DU MODE DE VIE
Des analyses ont mis en évidence l’impact du mode de vie sur le développement de la « réserve de mémoire ». L’hygiène de vie, la pratique d’activité physique, la vie sociale sont autant de facteurs clés pour stimuler cette capacité cérébrale, comme, par exemple :
– LA DIMENSION SOCIETALE : « Alors que les études des années 80 révélaient que les femmes étaient deux fois plus touchées par l’Alzheimer, les dernières recherches montrent que la situation s’est égalisée entre les deux sexes, les femmes ayant vu leur vie sociale s’enrichir, avec notamment un niveau d’étudessupérieures et l’accès au monde du travail » Pr AMIEVA.
– L’EDUCATION : « Dans certains cas, un niveau d’études plus élevé permet de reculer de 20 ans la survenue de maladies cérébrales » Pr. EUSTACHE.
– LES RELATIONS HUMAINES : « La meilleure stimulation cognitive, c’est la stimulation sociale ! On a notamment constaté que les personnes qui estiment avoir des relations humaines de qualité courent un risque diminué par 6 par rapport aux autres » Pr AMIEVA.
DES CONSEILS PRATIQUES POUR STIMULER CETTE « RESERVE DE MEMOIRE »
S’il n’existe pas de remèdes miracles, les experts de l’Observatoire B2V des Mémoires encouragentcertains comportements, bénéfiques pour retarder les effets du vieillissement et des maladiesneurodégénératives.
– ACTIVITE PHYSIQUE ET NUTRITION : « Une étude actuelle cherche à montrer que le fait d’encourager les personnes âgées à pratiquer une activité physique régulière, à manger correctement (en privilégiant les aliments composés d’Oméga 3 par exemple) et à avoir des activités sociales vont permettre de faire en sorte que ces personnes vieillissent mieux (y compris sur le plan cérébral) » Pr. AMIEVA.
– LE SOMMEIL : « La qualité du sommeil est également très importante car il existe des liens très forts avec le cerveau », Pr. EUSTACHE.
– VOYAGER : « Le fait de voyager réunit un grand nombre d’ingrédients : programmer le voyage, s’adapter aux imprévus, rencontrer des gens nouveaux » qui sont utiles à la préservation de notre réserve de mémoire. Pr. EUSTACHE.
> Contact presse : Blandine Roquelet ou Alexandra Zulian
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