Fraude généralisée à la sécurité sociale = Sages-femmes menacées
Depuis le 16 octobre, les sages-femmes sont en grève, avec pour principales revendications :
- L’établissement d’un statut médical de praticien hospitalier
- L’inscription de la sage-femme, comme praticien de 1 er recours pour la santé des femmes
- L’intégration universitaire en composante autonome
Depuis cette date, les 68000 naissances mensuelles en France, se sont réalisées dans des conditions de sécurité et de confort pour les patientes et leurs nouveaux nés.
GREVE INVISIBLE = SF GREVISTES REQUISITIONNEES
ALORS COMMENT FONT-ELLES GRÈVE ?
Les sages-femmes ne dépassent plus leur champ de compétences défini par leur Code de Déontologie.
Mais surtout, elles refusent de continuer à coder les accouchements qu’elles pratiquent avec le codage réservé aux praticiens hospitaliers, statut actuel des médecins, statut qu’elles revendiquent, puisqu’à ce jour, la sage-femme hospitalière est classée dans les personnels non-médicaux de la Fonction Publique Hospitalière. Pour autant la sage-femme est bien une profession médicale.
Les sages-femmes ont donc décidé de ne plus être complices de cette fraude organisée.
Par cette seule action non-violente, légale et juste, elles subissent des pressions (fin de CDD pour les contractuelles, gel des formations…) et sont menacées de sanctions disciplinaires de la part des directions hospitalières ou des chefs de pôle.
Cette action légale implique pour les structures hospitalières des déficits abyssaux, et permet de mettre en lumière la richesse produite au quotidien par les sages-femmes dans les maternités.
Si la naissance a un prix, la sage-femme a une valeur : celle de praticien hospitalier.
Madame la Ministre, les groupes de travail se concertent, mais il s’impose que vous preniez rapidement une décision politique forte et raisonnable attendue par le Collectif représentatif de la profession : un statut médical de Praticien Hospitalier pour les Sages-femmes.
Sans quoi les fêtes de la nativité, symbole pour leur profession, risquent d’être sans sage-femme.