« 80% des microbes se transmettent par les mains(1) : Les Français sont-ils assez vigilants pour se protéger des virus de l’hiver ? »
Chaque fois que nos mains se trouvent en contact avec une personne malade ou un objet contaminé, bactéries et virus viennent s’y nicher. Indétectables à l’oeil nu, ils peuvent être néanmoins responsables des maladies infectieuses de l’hiver – rhume, grippe, gastro-entérite, bronchite.
Comment se protéger ? Le geste à adopter : le lavage régulier des mains. Pour autant, seulement 20% des Français citent spontanément le lavage des mains comme moyen de se protéger des infections respiratoires de l’hiver selon une étude menée en 2012 par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) 2.
A l’approche de l’hiver, l’Inpes rappelle l’importance de l’hygiène des mains dans la prévention des infections virales saisonnières.
Le lavage des mains, un geste indispensable encore trop négligé.
Chaque année, des millions de Français sont atteints par les virus de l’hiver. Rhume, bronchite, grippe, gastro-entérite… ces maladies, bénignes pour la plupart, peuvent, dans certains cas, entraîner des complications. On compte ainsi entre 1500 et 2 000 décès par an causés par la grippe et plus de 600 par les gastro-entérites (3).
Bien que recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), comme la mesure d’hygiène la plus importante pour prévenir la transmission de ces infections, le lavage des mains n’est pas encore systématique dans le quotidien des Français.
Ainsi, l’étude menée par l’Inpes2 en 2012 montre des résultats étonnants. Alors que plus de 8 personnes sur 10 se lavent systématiquement les mains après être allées aux toilettes (81% vs 84% en 2010), le lavage des mains ne s’avère pas encore être un réflexe dans certaines situations :
• seuls 67% des Français se lavent les mains systématiquement avant de cuisiner et 60% avant de manger ;
• 59% des Français prennent cette précaution avant de s’occuper d’un bébé ;
• moins d’un Français sur trois se lave les mains après s’être mouché (32%) ;
• et seulement 31% le font après avoir pris les transports en commun.
De manière générale, les bonnes habitudes en matière d’hygiène des mains sont plus présentes chez les femmes et les personnes âgées de 35 à 49 ans, contrairement aux hommes et aux jeunes entre 15 et 24 ans qui s’avèrent moins vigilants.
« Le lavage des mains est le geste indispensable à adopter cet hiver puisque c’est par les mains que se propagent beaucoup de maladies infectieuses. Il faut donc se laver les mains régulièrement, et notamment à certains moments considérés comme ‘‘essentiels’’ : avant de préparer les repas, de manger ou de s’occuper des enfants ; après avoir été en contact avec une personne malade », commente Thanh Le Luong, directrice générale de l’Inpes.
Les autres gestes à adopter cet hiver pour protéger votre entourage:
Si vous êtes malade, il existe d’autres réflexes permettant de diminuer les risques de transmettre votre maladie à votre entourage.
• Eternuer et tousser en se couvrant la bouche avec le coude, le bras / la manche ou même un mouchoir jetable.
• Eviter les contacts directs avec d’autres personnes, en particulier avec les personnes les plus fragiles (bébés, personnes âgées) : ne pas serrer les mains, éviter d’embrasser les autres, ne pas partager ses effets personnels (ses couverts, son verre, sa brosse à dent, sa serviette de toilette…).
• Porter un masque afin de protéger son entourage des virus pouvant se trouver dans la toux, la salive ou encore les postillons.
• Eviter les lieux fréquentés (centres commerciaux, transports en commun).
> Plus d’infos sur le site de l’Indes
1 Étude sur l’Importance des fomites dans la transmission des maladies infectieuses, Charles P. Gerba, Université d’Arizona, Tucson
2 Etude Inpes / BVA – « Attitudes et comportements en matière de prévention de la transmission des virus de l’hiver » – novembre 2012 – réalisée
sur un échantillon national représentatif de 1206 personnes dont 306 parents d’enfants de moins de 5 ans.
3 Centre épidémiologique sur les causes médicales de décès (CépiDC) de l’Inserm.