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« Mieux orienter les femmes dans le cadre du dépistage du cancer de l’utérus » (Communiqué)

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DEPISTAGE DU CANCER DU COL DE L’UTÉRUS : Orienter les femmes vers les professionnels de santé compétents

En France, le cancer du col de l’utérus pourrait quasiment être éliminé grâce au frottis de dépistage et à la vaccination contre le virus HPV. Mais aujourd’hui, moins de 30% des jeunes filles sont correctement vaccinées et 40% des femmes ne réalisent pas de frottis régulièrement, le plus souvent par manque de suivi gynécologique. Il est donc important de rappeler que le frottis peut être réalisé ou prescrit par le médecin traitant ou le gynécologue, mais aussi être effectué par une sage-femme ou dans différents lieux de soins.

En amont de la semaine européenne de prévention et dépistage du cancer du col de l’utérus, l’Institut national du cancer et le ministère des Affaires sociales et de la Santé diffuseront une campagne radio et des documents d’information. L’objectif : rappeler aux femmes de 25 à 65 ans l’importance du frottis tous les 3 ans et quels sont les professionnels de santé vers lesquels se tourner pour le réaliser.

§  Gynécologue, médecin généraliste et sage-femme : les acteurs essentiels du dépistage

En France près de 9 frottis sur 10 sont réalisés par les gynécologues. Le dépistage par frottis est aujourd’hui majoritairement proposé à titre individuel (excepté dans 13 départements où un dépistage organisé fait l’objet d’expérimentations : Haut et Bas-Rhin, Isère, Martinique, Allier, Cantal, Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Indre-et-Loire, Réunion, Cher, Maine-et-Loire, Val de Marne) et est fortement lié au suivi gynécologique.

Mais de nombreuses femmes n’ont pas accès à un suivi gynécologique. Ainsi, 40% des femmes en France ne se font toujours pas dépister régulièrement, notamment les femmes de 50 à 65 ans et les femmes des catégories socioéconomiques les moins favorisées ou habitant certains départements à faible densité de médecins, notamment gynécologues.

Un frottis peut être réalisé par le gynécologue, le médecin traitant[1] ou par une sage-femme, en milieu libéral, à l’hôpital, dans un centre de santé, dans un centre de planification ou d’éducation familiale, ou, sur prescription, dans certains laboratoires d’analyse de biologie médicale. Cette information est trop peu connue des femmes et justifie de continuer à les sensibiliser.

Le rôle de ces professionnels de santé est essentiel pour favoriser le dépistage du cancer du col de l’utérus. Ils peuvent en effet :

–       S’assurer que leurs patientes de 25 à 65 ans ont réalisé un frottis depuis moins de 3 ans et, si ce n’est pas le cas, le leur proposer. Il est important de rappeler que le suivi par frottis ne s’arrête pas à la ménopause mais doit être réalisé jusqu’à 65 ans du fait de l’évolution lente des anomalies liées aux HPV.

–       Orienter ses patientes vers un autre professionnel de santé habilité à réaliser un frottis s’il ne réalise pas lui-même les frottis. Le frottis peut également être réalisé dans certains laboratoires d’analyse de biologie médicale, sur prescription médicale.

–       Proposer un frottis de dépistage au moment de la déclaration de grossesse aux patientes de la tranche d’âge n’ayant pas fait de frottis depuis plus de 3 ans.[2]

§  Frottis et vaccination, deux moyens complémentaires de protéger les femmes

Chaque année en France, le cancer du col de l’utérus touche près de 3 000 femmes et est responsable de plus de 1 000 décès. Face au cancer du col de l’utérus, il existe deux moyens efficaces et complémentaires de protéger les femmes : la vaccination contre les HPV, recommandée pour les jeunes filles dès 11 ans[3], et le dépistage par frottis tous les 3 ans, pour les femmes de 25 à 65 ans, qu’elles soient vaccinées ou non.

La vaccination ne protégeant pas contre tous les types de HPV oncogènes, mais seulement contre les HPV 16 et 18, responsables de 70% des cancers du col de l’utérus. Elle ne dispense donc pas d’un dépistage régulier par frottis. Celui-ci est recommandé tous les 3 ans, après deux premiers frottis normaux effectués à un an d’intervalle. Depuis 35 ans, deux fois moins de femmes sont touchées par ce cancer, notamment grâce au frottis.

§  Des outils d’information et de formation pour les professionnels de santé

–          Un dispositif interactif sera mis en place au mois de janvier, sur des logiciels médicaux de gestion de dossiers patients : une fenêtre « pop-up » se déclenchera à l’ouverture du dossier de chaque patiente âgée de 25 à 65 ans, rappelant au médecin que sa patiente est concernée par ce dépistage et l’invitant à engager le dialogue sur ce sujet. Il pourra également s’informer sur la prévention en téléchargeant une fiche d’aide à la pratique sur la pop-up ou sur le site de l’INCa.

–          Un dossier d’information dédié aux professionnels de santé : http://www.e-cancer.fr/depistage/cancer-du-col-de-luterus/espace-professionnels-de-sante

–          Un module de formation en e-learning : www.e-cancer.fr/formation/modules/accueil

–         Pour les patientes : des documents d’information sur le dépistage et la vaccination (dépliants, affichettes), à leur remettre ou à placer en salle d’attente. Pour commander gratuitement ces outils, cliquez ici

 > Contact presse :

Florence Priolet : 01 41 10 14 44 – 06 20 72 11 25 – presseinca@institutcancer.fr

A propos de l’INCa :

Agence sanitaire et scientifique de référence dédiée au cancer, l’Institut national du cancer stimule, soutient et met en œuvre une politique coordonnée de lutte contre la maladie. Créé par la loi de santé publique du 9 août 2004, l’INCa regroupe un peu plus de 150 collaborateurs en quatre entités opérationnelles : Recherche et innovation, Santé publique et soins, Recommandations et qualité de l’expertise, Communication et information.

> Notes :

[1] Favoriser le dépistage du cancer du col de l’utérus fait partie des priorités de santé publique définies par la dernière convention nationale entre les médecins et l’Assurance Maladie. Cette convention met en œuvre de nouveaux modes de rémunération complémentaires valorisant l’engagement des médecins notamment sur des objectifs de santé publique relatifs à la prévention.

 

[2] Cette indication a été rendue obligatoire en 2010 afin de toucher les femmes sous-médicalisées.

[3] Calendrier  vaccinal 2013 : http://www.sante.gouv.fr/calendrier-vaccinal-2013.html

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