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« Maladies chroniques et recours au dépistage des cancers gynécologiques en France », Séminaire (Villejuif)

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Avec Constantinou P., Dray-Spira R., Menvielle G. (Inserm CESP/Équipe 11, Hôpital Paul Brousse, Villejuif)

le Mardi 21 janvier 2014 à 11h00 à l’Irdes

Introduction : : La mortalité par cancer du col de l’utérus et par cancer du sein est supérieure chez les femmes atteintes de pathologies chroniques. Cependant, alors qu’il est établi que le suivi des recommandations de dépistage de ces cancers réduit leur mortalité, le recours au dépistage chez les femmes atteintes de pathologies chroniques est mal connu. À partir des données de l’enquête santé et protection sociale (ESPS) 2008, nous avons étudié l’effet de la présence de pathologies chroniques sur le recours au dépistage du cancer du col de l’utérus et du cancer du sein en France.

Méthodes : Nous nous sommes intéressés à onze pathologies chroniques différentes : arthrites et maladies systémiques, cancers, pathologies cardiovasculaires, pathologies respiratoires chroniques, dépression traitée, diabète, dyslipidémie traitée, hypertension artérielle traitée, obésité, arthroses, dysthyroïdie. Pour chaque pathologie, des taux de dépistage standardisés sur l’âge ont été calculés chez les femmes atteintes. Puis, l’effet de la pathologie sur le recours au dépistage a été analysé à l’aide de modèles logistiques prenant en compte des variables sociodémographiques, socio-économiques, de comportements de santé, de couverture et suivi médical.

Résultats : Les populations ciblées par les dépistages étaient de 4 226 femmes pour le cancer du col et de 2 056 femmes pour le cancer du sein. Être atteinte de pathologie respiratoire chronique, de diabète ou d’obésité était associé à un moindre recours pour les deux dépistages. Pour le cancer du sein, par exemple, le taux de dépistage était de 59,7 % [51,4-67,9] chez les femmes diabétiques contre 74,9 % pour l’ensemble des femmes ciblées, et l’odds ratio de recours au dépistage chez les femmes diabétiques comparées aux autres femmes était de 0,56 [0,36-0,84] dans le modèle prenant en compte toutes les variables d’ajustement.

Conclusion : Il existe des pathologies chroniques associées à un moindre recours au dépistage des cancers gynécologiques. En particulier, les femmes diabétiques ou obèses, qui sont exposées à un risque plus important de cancer du sein à partir de la ménopause, sont aussi celles qui bénéficient le moins du moyen de prévention efficace qu’est le dépistage.

Les « mardis de l’Irdes » sont des séminaires où sont présentés des travaux de recherche finalisés ou en cours. Ils répondent à 2 objectifs :

  • Présenter et discuter les travaux effectués par les chercheurs de l’Irdes
  • Valoriser et échanger sur les travaux réalisés des équipes de recherches extérieures à l’Irdes

Les « mardis de l’Irdes » se déroulent deux fois par mois le mardi à 11h00 à l’Irdes et sont ouverts aux personnes extérieures (chercheurs, administrations, professionnels de santé, etc.). La durée d’un séminaire est au maximum d’une heure et demi, soit jusqu’à 45 minutes d’exposé 45 minutes de discussion.

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