La loi HPST a rendu obligatoire la participation des médecins libéraux aux actions de formation continue et d’évaluation dans le cadre du DPC. En conséquence de quoi, il appartient à l’Etat de veiller à ce que les budgets nécessaires soient suffisants pour permettre le financement des actions de DPC obligatoires. Or, l’OGDPC vient de faire savoir qu’il sera en rupture de paiement d’ici le mois de septembre, faute de financements suffisants pour répondre à la demande croissante des médecins libéraux.
La CSMF, premier syndicat médical français, dénonce cette situation ubuesque et inacceptable.
En effet, dès lors que la participation au DPC est devenue une obligation légale, il était évident que les médecins se mobiliseraient pour se former, en conséquence de quoi, il était indispensable de prévoir les financements adéquats. La CSMF avait dénoncé à plusieurs reprises qu’il n’y aurait pas assez d’argent pour permettre aux 113 500 médecins libéraux d’accéder au DPC dans la configuration qui avait été envisagée.
Contrairement aux assurances données, à la fois par le Gouvernement et l’Assurance Maladie, les fonds de la convention médicale dévolus depuis 1990 à la formation continue des médecins libéraux ont été purement et simplement confisqués. Ils ne sont pas venus abonder le financement du DPC et se sont volatilisés, spoliant au passage les médecins conventionnés et piétinant le pacte conventionnel. Ainsi le financement du DPC des médecins libéraux a été amputé de plus de 75 millions d’euros, pour n’être, finalement, abondé que par une partie de la taxe prélevée sur l’industrie pharmaceutique.
Si bien qu’à présent, l’OGDPC est dans l’impasse financière.
La CSMF ne permettra pas que les médecins libéraux se retrouvent dans l’impasse en raison de l’irresponsabilité de ceux qui font les lois et les budgets. La CSMF réaffirme un principe simple : dès lors que le DPC est obligatoire, le financement du DPC est obligatoire.
Pour la CSMF, il s’agit d’une demande impérative, car il n’est pas question de porter atteinte à la qualité des formations en les bradant ou en les écourtant. La CSMF demande au Gouvernement de débloquer les financements nécessaires pour permettre à tous les médecins libéraux de répondre à cette obligation, en commençant par débloquer les fonds conventionnels à la formation qui ont été confisqués.