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« 36 500 cabinets libéraux et de radiologie en France, près de 88600 salariés » (Communiqué)

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36 500 cabinets médicaux et de radiologie emploient 88 560 salariés (données 2012). Malgré un système de soins qui se transforme en profondeur, la structure des cabinets évolue lentement vers des entités plus importantes sans incidence notable sur  les effectifs salariés qui restent stables. La moitié des secrétaires médicales et 1/3 des manipulateurs radios travaillent dans des entreprises de 1 à 2 salariés. C’est dans ce contexte que les partenaires sociaux ont souhaité engager une réflexion prospective sur l’emploi, les métiers et les compétences des salariés. Ils ont demandé à l’OMPL de réaliser la première étude socio-économique afin de déterminer l’évolution des besoins en termes de compétences, de recrutement et de formation.  

 

PORTRAIT STATISTIQUE : PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS

Qui sont les salariés des cabinets médicaux ? Comment travaillent-ils ?

> Les ¾ des cabinets comptent 1 à 2 salariés et rassemblent 40 % des  effectifs de la branche. Leur répartition correspond à la densité en médecins libéraux. Elle se concentre dans le Sud et l’Est de la France et dans les zones urbaines.

> Secrétaire médicale, un profil recherché : les secrétaires médicales représentent la moitié de l’effectif salarié, contre 1/3 il y a 10 ans, alors que cette fonction est en chute dans le reste du tertiaire.

>1/3 des manipulateurs en électroradiologie travaille dans le secteurs libéral : ils sont de plus en plus nombreux à exercer à l’hôpital.

>Des personnes peu diplômées : le niveau de qualification moyen est peu élevé : près des deux tiers des salariés possèdent un diplôme de niveau inférieur au baccalauréat. Mais la taille du cabinet employeur fait varier significativement les fonctions demandées, les profils recrutés et les conditions d’emploi proposées. Les grands cabinets ont tendance à recruter des secrétaires plus jeunes, plus qualifiés et avec des conditions d’emploi plus flexibles.

> Les emplois sont stables, souvent à temps partiel et largement féminisés : 9 salariés sur 10 sont des femmes, à l’instar des autres branches des professions libérales de santé (cabinets dentaires, pharmacies d’officine, laboratoires de biologie, cabinets vétérinaires). Les hommes occupent plus généralement des poste d’encadrement à temps plein : leurs salaires moyens sont supérieurs de 36% à ceux des femmes. Représentant une minorité d’entreprises (4 %), les cabinets de radiologie ont, quant à eux, un nombre de salariés plus élevé en moyenne représentant finalement 20 % des effectifs salariés.

> Un âge moyen élevé au regard de l’ensemble de la population active française : 30 % des effectifs a 50 ans ou plus.

 

Formation : des efforts à faire

>  L’effort de formation continue est globalement faible dans la branche même s’il tend à se renforcer : le plan de formation a été utilisé par 6 % des entreprises au cours des 3 années considérées (2010-2011-2012), et moins de 10 % des salariés en ont bénéficié. Ces taux classent la branche en dernière position parmi les professions libérales de la santé.

> L’essentiel des formations est réalisé au sein des cabinets d’au moins 10 salariés. Le nombre de formations suivies a augmenté au cours des dernières années dans les cabinets de grande taille, mais est resté stable dans les petites structures.

>  Les salariés bénéficient très inégalement de formations continues selon leur métier. Près des 2/3 des manipulateurs en électroradiologie sont formés annuellement pour répondre à des obligations réglementaires, notamment en radioprotection, contre 8 % seulement des secrétaires.

> Les plus jeunes en sont les principaux bénéficiaires : leur formation initiale est-elle toujours adaptée ?

 

Un faible niveau de chômage

>  La branche connaît un faible niveau de chômage, à l’instar du secteur de la santé et des professions libérales.

 Toutefois, les jeunes s’y trouvent désormais exposés. En effet, si les salariés expérimentés bénéficient majoritairement de CDI (contrat à durée indéterminée), chez les jeunes en revanche, la part élevée des CDD (contrat à durée déterminée) et les périodes de chômage attestent d’un processus long d’insertion professionnelle.

DE L’ÉTAT DES LIEUX À LA PROSPECTIVE

L’impact des réformes de l’organisation des soins et des aspirations des nouveaux médecins sur l’emploi et les fonctions

On compte aujourd’hui 5 000 cabinets de moins qu’il y a 10 ans, tandis que les effectifs salariés sont restés relativement stables : la taille des cabinets augmente et les embauches se concentrent sur l’administratif.

Cette évolution est liée à plusieurs facteurs :

> Les  aspirations des nouvelles générations de médecins : s’appuyer sur un collectif de travail soignant, avoir la possibilité de déléguer les tâches non médicales, mieux réguler la charge de travail pour concilier activité professionnelle et vie privée.

 Des réformes qui ont augmenté les obligations administratives et qui cherchent à optimiser les moyens et les coûts face à des besoins de santé grandissants. En effet, les politiques de santé encouragent les prises en charge « ambulatoires » (sans hébergement, dans un établissement de santé ou en cabinet). Elles tendent également à favoriser les parcours de soins partagés entre les professionnels de santé qui se regroupent et développent les protocoles de coopérations entre professionnels et territoires.

Et qui pourrait avoir un impact négatif à terme sur l’emploi :

Jusqu’à présent, la tendance au regroupement a entraîné une diminution du nombre moyen de salariés par médecin employeur et les profils recrutés se resserrent vers le personnel administratif.

Un exercice de projection à horizon de 5 et 10 ans établit deux scénarios sur la base de 88 560 salariés actuellement :

> Sans mesures volontaristes pour soutenir l’exercice collectif de la médecine et inciter au recrutement, les prévisions d’évolution sont pessimistes : le secteur perdrait 3 500 emplois à l’horizon 2023 (85 300 en 2018 et 85 000 en 2023)

> Si des incitations supplémentaires étaient proposées, la branche pourrait créer 1 400 emplois : 87 900 salariés à l’horizon 2018, mais 90 000 en 2023.

Gestion des compétences : constats et préconisations

En dehors des cabinets de grande taille (principalement en radiologie), la gestion des ressources humaines reste largement empirique et marquée par l’absence d’encadrement intermédiaire. Or, si les manipulateurs ont accès à la formation, les secrétaires cumulent faible niveau de formation initiale, moyenne d’âge élevée, forte ancienneté et accès très limité à la formation continue essentiellement sur des compétences informatiques.

Les salariés ne semblent donc pas, dans l’ensemble, suffisamment formés au vu de l’ampleur des changements en cours, tant dans le fonctionnement du système de santé (informatisation, création de structures pluriprofessionnelles de santé…) que du profil de la patientèle (augmentation des flux, complexification et allongement des prises en charge, montée des exigences et du consumérisme…).

Il est indispensable d’élever le niveau de qualification et l’accompagnement des professionnels en poste, notamment pour toujours améliorer l’accueil et la gestion des patients.

 

Un plan d’actions par étape pourrait être mis en place :

1.     Une action de formation spécifique vers les cabinets « classiques »  (binôme médecin-secrétaire) ainsi qu’aux salariés anciens, parfois en grande difficulté pour gérer leur patientèle :

Les partenaires sociaux ont créé un titre interprofessionnel pour permettre aux entreprises libérales, notamment de santé de disposer d’un secrétariat formé à leurs spécificités. La branche pourrait se fixer un objectif de déploiement de ce titre en faisant la promotion du métier et du titre par exemple auprès des acteurs accompagnant les projets d’installation et de regroupement des médecins (ARS, MSA…).

 

2.     La création de 3 métiers nouveaux bénéficiant d’une formation certifiante pour encourager la diffusion de l’exercice délégué et coordonné de la médecine libérale :

  • l’assistant médical, personnel d’accueil et de secrétariat de niveau bac+2 ayant des compétences renforcées par rapport au secrétaire médical (niveau bac+1) en particulier sur les aspects de coordination de parcours complexes ;
  • l’assistant médico-technique, auxiliaire paramédical de niveau bac+2 ;
  • l’infirmier diplômé d’État délégué en santé publique, profession intermédiaire de santé développant des activités spécifiques dans le domaine de la prévention, de l’éducation thérapeutique de la coordination de parcours et de soutien aux professionnels libéraux et salariés du cabinet.

 

La première étude socio-économique de la branche :

Cette étude a été initiée par la CPNEFP  (Commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation professionnelle) de la branche des cabinets médicaux qui a en confié la réalisation à l’OMPL (Observatoire prospectif des métiers et des qualifications dans les professions libérales). Ce dernier s’est adjoint les compétences de Quadrat-Études, cabinet d’études et de conseil.

Données collectées auprès d’Actalians, l’organisme collecteur de formation de la branche, des Déclarations annuelles des salaires (DADS), des données de l’ACOSS (agence centrale des organismes de Sécurité sociale) et de l’Unedic, des études transverses de l’OMPL pour les références extérieures à la branche et les années antérieures à 2010.

L’état des lieux et la prospective croise des entretiens individuels et collectifs avec l’ensemble des acteurs de la branche, une revue de la littérature existante sur les cabinets médicaux, des statistiques publiques générales (Insee, Éducation nationale) et spécialisées Santé ((Direction de la recherche des études, de l’évaluation et des statistiques), Adeli (Automatisation des listes), CNAMTS (Caisse nationale assurance maladie des travailleurs salariés), IRDES (Institut de recherche et documentation en économie de la santé).

Pour consulter les études :

Portrait statistique

De l’état des lieux à la prospective

 

L’OMPL en bref

L’OMPL est une association créée le 28 février 2005, par la signature d’un accord relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie des salariés des professions libérales. Les signataires : l’UNAPL (Union Nationale des Professions Libérales) et les 5 syndicats de salariés représentatifs au plan national (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, CGT-FO).

Ses missions

–        Dresser un état général de l’emploi et des qualifications dans les entreprises libérales.

–        Réaliser des études prospectives sur l’évolution des entreprises, de l’emploi et des qualifications à court et moyen terme.

–        Répondre aux demandes spécifiques des CPNEFP (Commission Paritaire Nationale de l’Emploi et de la Formation Professionnelle) sur les questions emploi-formation.

–        Organiser des journées de rencontre/débat en lien avec les problématiques d’emploi et de qualification dans les entreprises libérales.

 

 
CONTACT-PRESSE :

RELATIONS-PRESSE.NET :
01 84 20 05 37

Delphine JULIE
djulie@relations-presse.net

Louise de MONTVALON
ldemontvalon@relations-presse.net

 

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