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« 175 substances chimiques dangereuses, dont 119 perturbateurs endocriniens, entrent dans l’alimentation » (Communiqué de presse)

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Contexte
Le Bisphénol A est interdit en France depuis le 1er janvier 2015 dans les contenants alimentaires. L’interdiction de cette substance emblématique de la famille des perturbateurs endocriniens représente une importante avancée. Cependant la question de la sécurité des contenants alimentaires et des substances entrant dans l’alimentation reste posée comme le montre l’étude publiée par des chercheurs de la Fondation suisse « Food Packaging forum », en juillet dernier dans la revue « Food Additives and Contaminants : Part A » [1].

Méthodologie
Les auteurs ont utilisé 3 listes de substances autorisées :
1) comme additifs alimentaires aux Etats-Unis (PEW Charitable Trust);
2) dans les plastiques alimentaires (Union Européenne);
3) dans les matériaux à usage alimentaire autres que les plastiques (Agence européenne de sécurité sanitaire de l’alimentation, EFSA).
Ces listes ont été comparées à 3 listes de substances préoccupantes
1) 626 substances de la liste SIN (Substitute It Now!) élaborée par l’ONG ChemSec comprenant les substances CMR (Cancérogène, Mutagène, Reprotoxique), persistantes et bioaccumulatives ou PE ;
2) 151 « substances très préoccupantes » selon l’agence européenne des produits chimiques (ECHA);
3) 906 substances classées perturbateurs endocriniens par TEDX (Total Endocrine Disruptors Exchange).

Résultats
175 substances préoccupantes figurent dans une au moins des 3 listes dont 21 sont classées comme Substances très préoccupantes (SVHC) par l’ECHA, 6 figurent sur la liste de l’annexe XIV de REACH comme devant être éliminées et 119 sont considérées comme perturbateurs endocriniens selon TEDX (dont 67 dans les matériaux à usage alimentaire).

Conclusion
Comme le notent les auteurs de l’article : « du point de vue du consommateur, il est très inattendu de trouver des substances chimiques préoccupantes délibérément utilisées dans les matériaux au contact des aliments ». Cette analyse montre que la réglementation actuelle est défaillante. Les valeurs limites de migration dans les aliments actuellement établies ne sont en effet pas protectrices pour les Perturbateurs endocriniens, car pour les PE il n’existe pas de seuil à leur action comme l’a acté la Stratégie Nationale Perturbateurs Endocriniens (SNPE) adoptée en avril 2014 par le gouvernement français. Une analyse complémentaire incluant la liste des additifs autorisés par l’Union Européenne apparaît nécessaire.

Ces 175 substances qui contaminent volontairement ou pas l’alimentation doivent en conséquence être exclues des contenants alimentaires et des procédés de fabrication.
C’est un chantier prioritaire pour la Stratégie Nationale Perturbateurs Endocriniens.

> Contact presse :
Réseau Environnement Santé – MDA – 206 quai de Valmy 75010 Paris
contact@reseau-environnement-sante.net – 07 83 06 42 02

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