Une étude observationnelle française réalisée par Jennifer Zeitlin et ses collaborateurs (Unité Inserm 1153, Équipe de recherche en épidémiologie obstétricale, périnatale et pédiatrique (EPOPé)) sur plus de 14 000 femmes, montre que seulement 21% des enfants porteurs d’un retard de croissance intra-utérin (RCIU) avaient été suspectés pendant la grossesse, malgré les recommandations nationales qui invitent les femmes à réaliser une échographie au troisième trimestre de la grossesse. L’étude montre que près de la moitié des enfants présentant une suspicion de RCIU avait un poids normal à la naissance (faux positifs). De plus, la suspicion d’un RCIU pendant la grossesse était associée à une augmentation du risque de césarienne programmée avant travail et de déclenchement du travail, indépendamment de l’existence ou non d’un faible poids à la naissance. Les résultats de cette étude, publiée dans BJOG: An International Journal of Obstetrics and Gynaecology, soulignent la nécessité de mener une réflexion autour des raisons de la faible performance du dépistage du RCIU et questionnent aussi sur les effets iatrogènes potentiels du dépistage chez les faux positifs.
> Lire l’intégralité du communiqué de presse sur la salle de presse en ligne de l’Inserm
Sources :
« Poor effectiveness of antenatal detection of fetal growth restriction and consequences for obstetric management and neonatal outcomes: a French national study »
Monier I, Blondel B, Ego A, Kaminski M, Goffinet F, Zeitlin
J. BJOG 2015; DOI: 10.1111/1471-0528.13148.
> Contact chercheurs :
Jennifer Zeitlin
Directrice de recherche Inserm
Unité Inserm 1153 – Équipe EPOPé : Épidemiologie périnatale, obstétricale et pédiatrique
Tél. : +33 (0)1 42 34 55 77
Mail : jennifer.zeitlin@inserm.fr
François Goffinet
Unité Inserm 1153 – Équipe EPOPé : Épidemiologie périnatale, obstétricale et pédiatrique
Tél. : + 33 (0)1 42 33 55 73
Mail : francois.goffinet@cch.aphp.fr
Contact presse :
presse@inserm.fr