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La FHP défilera aux côtés des médecins le 15 mars (Communiqué de presse)

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La Fédération de l’’hospitalisation privée (FHP) participera à la manifestation des médecins du 15 mars contre le projet de loi de santé et pour la défense de la médecine libérale et de l’’hospitalisation privée.

« Nous défilerons le 15 mars tout d’abord pour exprimer notre solidarité avec les médecins et pour dénoncer la mise à mort de l’’hospitalisation privée et de la médecine libérale. Nous manifesterons aussi pour défendre l’’intérêt général et alerter les Français de ce qui se trame : à savoir le démantèlement du système de santé issu de 1945 et de ce qui fait sa force : la pluralité des acteurs, publics et privés, et la liberté de pouvoir choisir son médecin et son établissement », a déclaré Lamine Gharbi, président de la FHP, qui regroupe 1.000 cliniques et hôpitaux privés, lors d’’une conférence de presse.La FHP est solidaire des revendications des médecins qu’elle estime justes. « Nous pensons comme eux que la médecine libérale et les cliniques privées sont en danger de mort. Que ce soit le projet de loi de santé ou la campagne tarifaire, les méthodes mises en œuvre nous montrent qu’il n’y a aucune reconnaissance pour les acteurs de soins privés, que les Français pourtant plébiscitent », a souligné Lamine Gharbi.

Une concertation interrompue sur le projet de loi de santé

La FHP déplore notamment l’ensablement complet des discussions dans le cadre du groupe de concertation sur le projet de loi de santé. Le ministère de la Santé a annulé les trois dernières réunions prévues, ainsi que celle prévue ce jour-même.

« Nous avons l’impression que le gouvernement cherche à gagner du temps. Les choses n’avancent pas. Nous n’avons aucun retour. C’est d’autant plus inquiétant à moins de quinze jours de l’arrivée du projet de loi en commission des Affaires sociales. De qui se moque-t-on ? », s’est interrogé le président de la FHP.

La position de la FHP sur le service public hospitalier est simple : l’obligation faite aux cliniques de mettre fin aux dépassements d’honoraires pour pouvoir faire partie du futur Service public hospitalier (SPH) est en l’état inapplicable. C’est en effet l’Etat qui autorise les compléments d’honoraires, une pratique tolérée en raison de la non revalorisation des tarifs depuis vingt ans. Les cliniques n’ont pas le pouvoir ni la volonté de réguler ces compléments d’honoraires à la place de l’Etat. C’est à lui de prendre ses responsabilités et, en premier lieu, à revaloriser les honoraires à leur juste valeur.

« Il faudra aussi évoquer l’incohérence flagrante à laisser subsister une activité libérale avec dépassements d’honoraires à l’hôpital public, qui lui pourra être membre de droit du SPH, et à l’interdire pour les cliniques », a souligné Lamine Gharbi.

« Nous ne sommes pas opposés à considérer cette question de l’accessibilité financière mais elle est prise sous le mauvais angle. D’une part, il faut penser en termes de reste à charge pour le patient, plutôt qu’en compléments d’honoraires. D’autre part, il est évident qu’une telle réforme doit être renvoyé au cadre de la négociation conventionnelle entre l’Etat et les médecins »,  a ajouté le président de la FHP.

Une campagne tarifaire injuste

La FHP déplore par ailleurs une nouvelle campagne tarifaire injuste, qui se traduirait en 2015 par une reprise de l’intégralité du CICE et allègements de charge du Pacte de responsabilité, via une baisse des tarifs à hauteur de 208 millions d’euros, et ce alors que l’hospitalisation privée – 15e branche nationale, avec 156.000 salariés  – s’apprêtait à négocier la création de 2.700 emplois pour un montant de 74 M€.

« Si de telles mesures sont appliquées,  cela équivaudrait à une baisse des tarifs de 2,10%, et donc à un véritable étranglement pour nos établissements. Le gouvernement ferait ainsi sciemment plonger 11% de cliniques supplémentaires en déficit (de 25% à 36%). C’est tout simplement inconcevable », s’est indigné Lamine Gharbi.

La FHP déplore que la fixation des tarifs hospitaliers soit devenue un instrument politique, déconnecté de la réalité économique des coûts de production des soins. « C’est une pente dangereuse », a prévenu le président de la FHP. « Le pompon, c’est la non publication des tarifs au 1er mars, du jamais vu depuis dix ans. Le ministère demande aux établissements hospitaliers de ne plus facturer. On va ainsi étrangler des cliniques fragiles, dont la trésorerie est déjà tendue. Cela augure bien des difficultés que subiront demain les médecins avec l’administration. C’est le meilleur argument contre le tiers payant généralisé ».

Et de conclure : « C’est un mouvement sans précédent, au-delà des sensibilités et des générations. Une colère sourde monte. Le président de la République sera, nous l’espérons, à l’écoute de ce qui va se dire le 15 mars ».

A propos de la FHP

La FHP regroupe 1000 cliniques et hôpitaux privés qui assurent chaque année la prise en charge de 8,5 millions de patients. 154 000 salariés (personnels de soins, administratifs et techniciens) travaillent dans les établissements de santé privés et plus de 42 000 médecins y exercent. Les cliniques et hôpitaux privés prennent en charge :

• 54% des interventions chirurgicales
• près de 66 % de la chirurgie ambulatoire
• 2,3 millions de passages dans 130 services d’urgences
• Un accouchement sur quatre
• Près d’un tiers des soins de suite et de réadaptation
• Plus de 17% des hospitalisations psychiatriques
• 15% de l’activité d’hospitalisation à domicile (HAD).

Contacts presse :

FHP
Christine Auberton
Directrice de la Communication
01 53 83 56 63 / 06 87 72 75 01
christine.auberton@fhp.fr

BRIDGE COMMUNICATION
Francis Temman
Relations médias
06 50 92 21 56
francis.temman@bridge-communication.com

 

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