Le projet de loi de Santé, actuellement étudié au sein de l’Assemblée Nationale, vise à moderniser le système de santé, en facilitant, notamment, le parcours de soins des Français au quotidien.
Ce défi ambitieux mérite d’être relevé en concertation et en accord avec l’ensemble des professionnels de santé, et particulièrement les pharmaciens d’officine.
Les pharmaciens d’officine tiennent une place stratégique dans le parcours de soins des patients, de par leur disponibilité, leur proximité et leurs compétences. Désireux de voir évoluer le système de santé au bénéfice des patients, l’USPO a avancé des propositions concrètes, qui n’ont, pour la plupart, pas été entendues.
• L’automédication doit être intégrée dans le parcours de soins des patients. Cette évolution du système de santé permettra de réduire sensiblement le mésusage, de renforcer la sécurité des patients mais également de permettre à toute personne, quelle que soit sa situation géographique, d’accéder aux soins de premiers recours.
• Le conseil et la dispensation de substituts nicotiniques par le pharmacien d’officine doivent être pris en charge par l’Assurance Maladie. Cette disposition permettra de répondre efficacement et rapidement à la décision du patient et ainsi de réduire le nombre de fumeurs en France.
• La coordination entre les professionnels de santé doit être renforcée par un échange et un partage efficace des données de santé des patients. L’information doit circuler au travers de systèmes d’information adapté, incluant le pharmacien, et spécifique aux professionnels de santé. Cette coordination permettra une prise en charge optimale du patient.
• Le service public d’information en santé (SPIS), prévu par le législateur, doit être étendu aux médicaments et aux produits de santé afin que les patients et les professionnels de santé disposent d’informations fiables, actualisées et libres de toutes influence professionnelle. Les professionnels de santé, mieux informés, seront en mesure de renforcer la sécurité des patients et leur confiance dans le médicament. Cette disposition vient d’être adoptée par les députés et l’USPO s’en félicite. Cette adoption renforce notre détermination à défendre les autres propositions, également nécessaires à l’évolution du système de santé.
Ces propositions répondent aux attentes de Madame la Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes. Elles visent à réduire l’inégalité d’accès aux soins, améliorer la prise en charge des patients et renforcer la coordination entre professionnels de santé.
Pourquoi font-elles aujourd’hui encore débat ?
L’USPO s’interroge et appelle Madame la Ministre à prendre en considération les attentes de notre profession.
Gilles Bonnefond, Président USPO
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