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Les systèmes pour combattre la résistance aux antibiotiques « manquent dans toutes les régions du monde » selon l’OMS (Communiqué)

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« Un quart des pays ayant répondu à une enquête de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont des plans pour préserver les médicaments antimicrobiens comme les antibiotiques, mais de nombreux autres doivent accentuer leurs efforts. Un nouveau rapport Analyse mondiale de la situation dans les pays : réponse à la résistance aux antimicrobiens, qui décrit les résultats de l’enquête, révèle que malgré toutes les activités en cours et les nombreux gouvernements qui se sont engagés à résoudre ce problème, il subsiste des lacunes majeures au niveau des actions nécessaires dans les six Régions de l’OMS pour éviter l’usage à mauvais escient des antibiotiques et réduire la propagation de la résistance.

« C’est le plus grand défi à relever aujourd’hui dans le domaine des maladies infectieuses », déclare le Dr Keiji Fukuda, Sous-Directeur général pour la sécurité sanitaire à l’OMS. « Tous les types de micro‑organismes, dont de nombreux virus et parasites, deviennent résistants aux médicaments. Le développement de bactéries de plus en plus difficiles à traiter avec les antibiotiques est un problème préoccupant et particulièrement urgent. On observe le phénomène dans toutes les régions du monde, de sorte que les pays doivent agir pour combattre cette menace mondiale. »

Publié un an après le premier rapport de l’OMS sur l’ampleur de la résistance aux antimicrobiens dans le monde, qui avertissait de l’avènement d’une « ère post-antibiotiques », cette enquête à laquelle 133 pays ont répondu en 2013 et 2014 est la première à rendre compte de l’évaluation par les gouvernements de leur action contre la résistance aux antimicrobiens utilisés pour traiter des maladies comme les infections sanguines, la pneumonie, la tuberculose, le paludisme et le VIH. Elle résume les pratiques actuelles et les structures visant à résoudre le problème et met en évidence des domaines importants à améliorer.

« S’il y a de nombreux points encourageants, il faut en faire davantage pour combattre l’une des plus graves menaces pour la santé mondiale à notre époque », continue le Dr Fukuda. « Les scientifiques, les médecins praticiens et certaines autorités, dont l’OMS, ont averti de l’impact potentiellement catastrophique que pourrait avoir le fait d’ignorer la résistance aux antibiotiques. Aujourd’hui, nous nous félicitons des résultats obtenus jusqu’à présent, mais il faut en faire davantage si nous ne voulons pas perdre des moyens de pratiquer la médecine et de traiter à la fois des maladies courantes et graves. »

Principales conclusions du rapport :

  • Peu de pays (34 sur les 133 ayant participé à l’enquête) ont un plan national complet pour lutter contre la résistance aux antibiotiques et autres médicaments antimicrobiens.
  • Le suivi est la clé pour juguler la résistance aux antibiotiques, mais il n’est pas fréquent. Dans de nombreux pays, l’insuffisance des capacités des laboratoires, des infrastructures et de la gestion des données empêche une surveillance efficace, pouvant révéler l’évolution de la résistance et identifier des tendances et des flambées.
  • La vente d’antibiotiques et d’autres médicaments antimicrobiens sans ordonnance reste courante et de nombreux pays n’ont pas de guides thérapeutiques normalisés, ce qui accroît le risque de surutilisation des médicaments antimicrobiens par le grand public et les professionnels de la médecine.
  • Le grand public est peu sensibilisé au problème dans toutes les régions, beaucoup croyant encore que les antibiotiques sont efficaces contre les infections virales.
  • L’absence de programmes pour prévenir et combattre les infections contractées en milieu hospitalier demeure un problème majeur.

L’OMS, les pays et les partenaires ont élaboré un projet de plan d’action mondial pour combattre la résistance aux antimicrobiens, dont celle aux antibiotiques, qui va être soumis à la Soixante-Huitième Assemblée mondiale de la Santé en mai 2015. Il sera demandé aux gouvernements d’approuver ce plan et, ce faisant, de s’attaquer à un problème qui menace la santé mondiale telle que nous la connaissons aujourd’hui. Une étape essentielle dans la mise en œuvre de ce plan serait d’élaborer des plans nationaux complets dans les pays où il n’y en a pas encore ou de développer et de renforcer les plans existants ».
Télécharger le texte intégral du rapport

Contacts presse :

Tarik Jašarević, tél. : +41 22 791 50 99, portable : +41 79 367 62 14, adresse électronique : jasarevict@who.int

Olivia Lawe Davies, tél. : +41 22 791 12 09, portable : +41 79 475 55 45, adresse électronique : lawedavieso@who.int

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