L’étude de l’INSERM suggère également que la péridurale pourrait être encouragée par le personnel médical afin de faire face à la surcharge de travail dans les salles de naissance, soulignant ainsi le problème de sous-effectif régulièrement pointé du doigt par toutes les instances représentatives de la profession. Cette problématique est préjudiciable pour les patientes, compromettant la qualité de l’accompagnement prodigué par les sages-femmes, mais également pour les professionnelles elles-mêmes dont certaines sont victimes de « burn-out ».
Par ailleurs, les problèmes organisationnels au sein des maternités contraindraient les professionnels de santé à déroger à un principe fondamental édicté par la loi : le consentement des patients. Ainsi, selon l’article L.1111-4 du code de la santé publique, « aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne ».
Au regard de cette situation, les décrets de périnatalité, établis en 1998 définissant les seuils minimaux de professionnels devant être présents dans les maternités, apparaissent insuffisants et obsolètes et doivent en conséquence être révisés. Il est donc du devoir des pouvoirs publics et des établissements de donner aux professionnels de santé les moyens d’exercer dans des conditions garantissant la qualité et la sécurité des soins.
Aussi, l’Ordre des sages-femmes estime quil est temps de repenser le fonctionnement des maternités afin que toutes les femmes puissent bénéficier d’un accompagnement de qualité adapté au niveau de risque de leur grossesse mais répondant également à leur choix.
Conseil national de l’Ordre des sages-femmes
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