La Fédération Hospitalière de France, censée représenter le monde hospitalier, vient de décider d’engager un recours au Conseil d’Etat contre l’accord signé par la Ministre de la santé avec l’alliance AMUF-CGT concernant le temps de travail le 22 décembre 2014.
Nous rappelons que cet accord découle directement de l’application de la directive européenne sur le temps de travail à laquelle la France devait se conformer depuis de nombreuses années. La FHF serait-elle au-dessus de la législation européenne ? La FHF se prend-t-elle pour un parti politique afin de servir la droite ?
Les urgentistes font partie de la communauté hospitalière et se demandent à quel titre une organisation institutionnelle qui a pour mission de les représenter peut se permettre une telle attitude. Sa démarche actuelle remet en cause sa légitimité. Refuser d’appliquer un texte voulu par le gouvernement par le pouvoir politique est un acte inadmissible et prouve une fois de plus que le lobbie des présidents de CME, qui sont contre les urgences, se sentent au dessus de la Loi.
L’AMUF rappelle que ce dispositif a vocation à s’étendre aux autres spécialités dans le cadre des discussions pilotées par la mission Le Menn.
Nous demandons à la Ministre de la santé de prendre toutes les mesures pour que les directeurs d’établissements, fonctionnaires sous sa responsabilité, mettent en application sans délai l’instruction publiée le 20 juillet 2015 déclinant les modalités de mise en œuvre de la circulaire du 22 décembre 2014.
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