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Loi de santé : « un bilan mitigé » pour Michèle Rivasi (Communiqué)

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Une autre loi s’impose pour réorienter la politique du médicament. La loi de santé votée définitivement aujourd’hui à l’Assemblée nationale contient des dispositions positives et d’autres plus inquiétantes ainsi que de grands oubliés à l’instar de la lutte contre la corruption et les conflits d’intérêts dans le domaine de la santé.

La loi votée par l’Assemblée contient des avancées notables à l’instar de la généralisation du tiers payant, l’introduction des actions collectives dans le domaine de la santé et celle du paquet neutre malgré les pressions du lobby du tabac, la mise en place d’un service public d’information en santé pour se repérer dans le parcours de soins, l’expérimentation des salles de shoot, la facilitation du don d’organes, la consécration du droit à l’oubli pour les anciens malades du cancer devant souscrire des contrats d’assurance et des prêts bancaires .

Nous ne pouvons en revanche que regretter que cette loi cadre n’ait pas été l’occasion de s’attaquer au cœur du problème : les intérêts privés qui viennent heurter l’intérêt général et qui gangrènent tout notre système de santé publique. Cette connivence entre les autorités de santé, leurs tutelles et les firmes pharmaceutiques révélée par l’affaire J. Cahuzac ou le scandale du Médiator devient indécente avec les dernières révélations de Médiapart et du Canard Enchaîné.

Il faut d’urgence une loi qui garantisse un corps d’experts indépendants comme le prévoyait la proposition de loi Blandin, une formation initiale et continue des médecins indépendante de l’influence des lobbys (c’est un vrai levier pour lutter contre la sur-prescription en France), l’extension des missions de contrôle de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique étendues aux membres des instances liées à la santé publique. Cette loi devra permettre notamment d’obtenir une baisse générale des prix des médicaments par leur fixation à partir des données européennes et non plus de façon opaque comme actuellement par le CEPS (Comité économique des produits de santé) qui doit être profondément réformé. Elle devra aussi trouver les moyens de mettre un terme aux autorisations de mise sur le marché de complaisance, pour des médicaments sans plus-value thérapeutique et à prix prohibitifs et purger les médicaments mis sur le marché qui ne servent à rien de la liste des médicaments remboursés. Mais aussi optimiser la prescription médicale dans toutes les classes thérapeutiques avec la généralisation des génériques.

Plus que jamais, notre combat pour une opération Mains propres sur la santé est une nécessité.

Contact presse : Sébastien Barles 06 75 00 63 31

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