« Mardi 12 janvier 2016, pour la première fois depuis 1975, les « junior doctors » du National Health Service (NHS) se sont mis en grève (grève des soins non urgents, votée à plus de 98%). Et de nouvelles journées de grève sont prévues le 26 janvier et le 10 février…
Les « junior doctors » (catégorie de médecins qui va des nouveaux diplômés aux médecins avec 10 ans d’expérience professionnelle) s’opposent à une proposition du gouvernement conservateur de David Cameron de réformer leur contrat de travail.
Après plusieurs mois de négociations tendues et une première menace de grève fin 2015, la dernière proposition de Jeremy Hunt, le secrétaire à la santé, consistait à réduire les plages horaires payées en heures supplémentaires et à étendre le travail de week-end, en échange d’une augmentation de salaire de base de 11%. Le gouvernement voit dans ces nouveaux contrats un moyen de financer à moindre coût la mise en place de services fonctionnant à plein régime sept jours sur sept, 24 heures sur 24.
L’Association médicale britannique (BMA), organisation syndicale qui représente les médecins en Grande Bretagne, redoute que les médecins ne soient assignés à des vacations dangereusement longues dérogeant à la directive européenne sur le temps de travail, et juge que la proposition du gouvernement n’apporte pas de garanties suffisantes sur cette question (1).
Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG), qui a participé en France à toutes les grèves concernant le temps de travail des internes est sensible à la situation outre-manche. A côté d’autres organisations d’internes – FNSIP, ISNI et SNIO (2), le SNJMG a appelé en Novembre 2014 à une grève concernant le respect de la directive européenne sur le temps de travail. Le SNJMG remarque que, comme aujourd’hui en Grande Bretagne, le désaccord entre les internes et la ministre de la Santé en France portait notamment sur le statut de la journée du samedi : il y a donc une convergence des revendications des jeunes médecins en France et en Grande Bretagne pour que toute la journée du samedi soit considérée comme hors « horaires normaux ».
Le SNJMG, syndicat rassemblant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés depuis moins de 10 ans en Médecine Générale, se déclare donc solidaire du combat de ses collègues d’outre-manche, soutient la BMA dans ses négociations avec le secrétaire à la Santé, Jeremy Hunt et appelle en France la ministre de la Santé à revoir les modalités des expérimentations de garde du samedi pour les internes (3). »
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