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Les mardis à l’Académie nationale de médecine, Conférences (Paris)

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Les mardis à l’Académie nationale de médecine – mardi 22 mars 2016, 14h30 –

Éloge de Henry HAMARD (1933-2015) par Jean-Louis DUFIER

Les cellules innées lymphoïdes: des nouveaux acteurs de l’immunité par Éric VIVIER(Centre d’Immunologie de Marseille-Luminy, Aix Marseille Université UM2, Inserm, U1104, CNRS UMR7280, Marseille. AP-HM. Membre correspondant de l’Académie nationale de médecine)
Le monde des cellules lymphocytaires, composantes majeures de notre système immunitaire, s’est récemment élargi. Un nouveau groupe, les cellules lymphoïdes innées (ILC pour Innate Lymphoid Cells) a été défini. Il comprend des cellules lymphoïdes connues depuis des décennies, comme les cellules Natural Killer (NK) et les cellules ‘Lymphoïde Tissue-Inducteur’ (LTI). Les cellules NK reconnaissent une large gamme de cellules cibles, qu’elles contribuent à éliminer par des processus de cytotoxicité et/ou de production de cytokines, telles que l’interféron-γ (IFN-γ). Les progrès dans notre compréhension de la biologie des cellules NK ont conduit à un intérêt croissant pour la manipulation clinique de ces cellules dans le cancer. Les autres ILC plus récemment identifiés se trouvent principalement dans les muqueuses et les tissus lymphoïdes associés aux muqueuses, où elles initient rapidement des réponses immunitaires à des agents pathogènes et ceci en l’absence d’une sensibilisation spécifique. Nous décrirons dans cet article les caractéristiques de base de ces nouvelles ILC, et plus spécifiquement leur implication dans le cancer. Une grande partie de ce rôle reste inconnue, mais plusieurs résultats devraient conduire à de nouvelles approches pour disséquer la contribution des différents sous-ensembles d’ILC au développement, à la maintenance ou à l’élimination des tumeurs à différents sites anatomiques. Ces analyses nécessiteront le développement de réactifs et de protocoles normalisés pour évaluer la présence et la fonction des ILC dans les échantillons de sang et de tissus humains.

Médecine thermale et douleurs musculo-squelettiques chroniques par Christian-François ROQUES (Association Française pour la Recherche Thermale, Université Toulouse Sabatier)
L’examen de 33 essais cliniques avec comparateur et tirage au sort suggèrent que les douleurs chroniques de l’arthrose du genou, des lombalgiques chroniques, de la fibromyalgie sont améliorées de manière appréciable par les cures thermales ; l’amélioration est globalement supérieure à celle des groupes témoins. Globalement la cure thermale est bien tolérée. Comparés à des soins homologues non thermo-minéraux, les soins thermaux font preuve d’une plus grande efficacité analgésique. Les études manquent le plus souvent de puissance statistique en particulier en raison d’un nombre de sujets insuffisant ; les durées d’observation des patients ne sont pas toujours suffisantes et les protocoles de traitement divers. Une analyse scientifique plus approfondie (méta-analyse) est pertinente. Mais, la poursuite des investigations cliniques est nécessaire pour affiner ces données.

Immunothérapies innovantes des maladies allergiques respiratoires par Pascal DEMOLY (Explorations des allergies – Maladies respiratoires, Hôpital A. de Villeneuve, Montpellier. Membre correspondant de l’Académie nationale de médecine)
L’immunothérapie allergénique (ITA) est un moyen de traitement des maladies allergiques respiratoires (asthme, rhinite et conjonctivite) qui a démontré son efficacité. Outre la réduction des symptômes, l’ITA peut modifier l’évolution de la maladie allergique et agir à long terme, après l’arrêt du traitement, en induisant une tolérance spécifique de l’allergène. En pratique clinique courante, l’immunothérapie est administrée par voie sous-cutanée ou sublinguale pour un effet de 7 à 12 ans. Elle peut également prévenir le développement de l’asthme et une sensibilisation à de nouveaux allergènes. Malgré les progrès accomplis, d’autres approches sont nécessaires, particulièrement pour les patients souffrant d’asthme et d’allergies respiratoires moins fréquentes ou multiples, ou bien d’allergies non respiratoires (dermatite atopique, allergies alimentaires). Ces nouvelles approches d’amélioration de l’ITA portent sur l’utilisation d’adjuvants ou d’allergènes recombinants, de peptides, ainsi que de nouvelles voies d’administration.

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