La conférence organisée lundi dernier à Clermont-Ferrand par l’Institut ANALGESIA, première fondation de recherche contre la douleur, lors de la Journée Mondiale contre la Douleur, a été l’occasion d’apporter un éclairage sur les thérapies complémentaires aux médicaments dans la prise en charge de la douleur chronique.
Dans le cadre de cette conférence organisée le 17 octobre au sein de la Faculté de Médecine de Clermont-Ferrand, le Professeur Alain Eschalier, Président de l’Institut ANALGESIA, a rappelé les valeurs du pôle de recherche, dont le but est de relancer l’innovation contre la douleur, grâce à son triple dimensionnement : soin et recherche, public et privé mais aussi santé humaine et santé animale. A ce propos, Alain Eschalier a d’ailleurs rappelé que « la médecine humaine et vétérinaire peuvent s’enrichir mutuellement pour servir à la fois les hommes et les animaux ». La Journée Mondiale contre la Douleur a aussi donné l’opportunité à l’Institut ANALGESIA de rappeler quels sont ses objectifs et missions auprès du grand public.
Zoom sur les thérapies complémentaires aux médicaments
Cette année, quatre intervenants ont donné leur point de vue sur le thème des thérapies complémentaires aux médicaments dans la prise en charge de la douleur chronique.
« Aujourd’hui aucun médicament ne peut venir à bout d’une douleur chronique », a expliqué le Dr Pascale Picard, médecin au Centre d’Evaluation et de Traitement de la Douleur au CHU de Clermont-Ferrand, ajoutant que « les médecines complémentaires ne solutionnent rien mais elles peuvent tout changer ». Le Dr Noémie Delage, également médecin au Centre d’Evaluation et de Traitement de la Douleur au CHU de Clermont-Ferrand, est venue compléter cette thèse en expliquant que « l’objectif de ces thérapies est que le patient se réapproprie positivement son corps ». Elle a notamment insisté sur les bienfaits de l’activité physique sur la santé en général et particulièrement sur la douleur : « la prescription du repos au lit quand on a mal au dos c’est terminé. Chacun peut choisir une activité qui lui plait et commencer par de très petits objectifs au départ en se mettant en situation de réussite ».
Parmi ces thérapies, l’hypnose a eu la part belle, grâce à l’intervention du Dr Jean-Marc Benhaiem, Praticien hospitalier en hypnose médicale au Centre de Traitement de la Douleur de l’Hôtel-Dieu à Paris. « C’est bien qu’il y ait plusieurs thérapies complémentaires car nous ne sommes pas tous pareils», a-t-il précisé avant de rajouter que «l’hypnose n’entre pas en compétition avec les médicaments, ce sont deux chemins différents ». On retiendra de cette « introduction à l’hypnose » que cette pratique « ne consiste pas faire du music-hall autoritaire. C’est avant tout sortir d’une emprise, d’une sidération pour que le patient se réconcilie avec son corps », a précisé le Dr Jean-Marc Benhaiem.
Laure Germano a également témoigné en sa qualité de patiente et présidente de l’Association Bouge ta douleur : « Ayez confiance en vous, croyez en vos capacités ! Faites-vous confiance ! Engagez-vous à faire des choses différentes au quotidien pour votre bien être et pour votre santé ». A travers ses propos, Laure Germano a conclu cette soirée sur une note d’espoir et de bonne humeur à destination de tous les patients souffrant de douleur chronique.
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