L’Onsil demande, à travers un amendement de l’article 44 du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) porté par l’Union Nationale des Professionnels de Santé (Unps), la reconnaissance et la rémunération de la coordination des soins de ville, coordination faite depuis toujours par les infirmiers à domicile 24h/24 et 7j/7.
Coordination sans laquelle le maintien à domicile des personnes âgées et ou souffrant de pathologies chroniques n’existerait pas ; coordination sans laquelle le virage ambulatoire ne pourra se faire.
Car il est à noter que la coordination en établissement de santé ne sort pas de ses murs.
La coordination hôpital/ville n’existe pas : il n’est jamais demandé le numéro de téléphone de son infirmier, ni remis une lettre de synthèse médicale au patient, ni prescrit un passage infirmier pour le soir de la journée chirurgicale ou médicale en ambulatoire.
Seule la coordination patient/ établissement est en place 5j/7 et de 8h à 19h.
Si le malade sort de l’établissement à 15h, si son premier soin prescrit est le dimanche et si à 19h il est en panique pour x raisons valables il est seul au monde : plus d’infirmières de coordination de l’hosto jusqu’ au lundi !
Alors que si l’IDEL était prescrite pour une consultation post-ambulatoire le patient ne serait pas en panique car elle aurait accompli, son rôle propre qui comprend les soins visant à identifier les risques et à assurer le confort et la sécurité de la personne et de son environnement, et comprenant son information et celle de son entourage.
Le tout après avoir identifié les besoins de la personne, posé un diagnostic infirmier, formulé des objectifs de soins, et mis en œuvre les actions appropriées avec la participation des membres de l’équipe des soins de ville dont le médecin traitant.
Et enfin elle aurait établi un dossier de soins infirmiers accessible à tous pour une coordination et une coopération parfaite.
Il serait simple d’éviter les ré hospitalisations, les surcharges des urgences et d’assurer la sécurité et la sérénité des patients.
Prévenir c’est guérir selon le proverbe qui, certes, date de la période médiévale, mais qui devrait être dans la tête de nos chères têtes pensantes du Ministère comme de la Cnamts.
En attendant la création de la lettre clé consultation infirmière et de la coordination, l’Onsil demande que la MCI puisse s’appliquer à tous les soins suivants une hospitalisation ambulatoire.
Notes :
L’article 44 introduit la possibilité pour les établissements de santé de bénéficier, pour des prises en charges dites « intermédiaires », d’une prestation hospitalière. Il est précisé que certaines prises en charge de médecine ambulatoire, réalisées en établissements de santé, nécessitent, pour une même prise en charge, la mobilisation coordonnée de plusieurs professionnels et la réalisation d’une synthèse médicale hors hospitalisation de jour ou recours à un plateau technique. Les rédacteurs relèvent que les coûts associés à ces prises en charge ne sont pas couverts par la seule facturation des actes et consultations externes réalisés.
Il en est de même en ville, où la seule facturation des actes et consultations ne permet pas de couvrir les coûts induits par une prise en charge coordonnée des patients par plusieurs professionnels médicaux et paramédicaux.
De manière symétrique, et dans le sens d’une meilleure prise en charge des patients pour lesquels une coordination pluri-professionnelle est nécessaire, cet article 44 bis introduit la possibilité pour les conventions nationales des professions de santé libérales de prévoir les modalités d’une prestation facturable à l’assurance maladie obligatoire.
Cette possibilité de négociation est donc introduite par le présent amendement dans les dispositions communes aux conventions prévues aux sections 1, 2 et 3 ainsi qu’à la convention entre l’assurance maladie et les pharmaciens titulaires d’officine.