Lundi 7 novembre s’ouvre la COP22 au Maroc. Un an après les accords de Paris, les allergologues alertent sur la nécessité de placer les enjeux de santé publique au centre des débats.
La pollution de l’air tue chaque jour
Les études se suivent et se ressemblent. La pollution de l’air ne cesse de croître, avec des conséquences dramatiques, notamment pour les enfants, comme l’a souligné l’étude du Fonds des Nations Unies pour l’enfance dévoilée lundi 31 octobre. La pollution de l’air contribue à augmenter la mortalité infantile et menace chaque jour la vie de millions d’enfants. Et chaque année, elle provoque la mort de 8 millions de personnes.
La qualité de l’air que nous respirons a également des incidences sur le développement des maladies chroniques, et notamment des allergies. Les chiffres sont impressionnants : quand, en 1968, moins de 4% des Français souffraient d’allergies, ce chiffre a explosé pour atteindre aujourd’hui un tiers de la population.
La santé environnementale doit être le sujet prioritaire de la COP22
Si la COP21 a permis une réelle prise de conscience au niveau mondial de la nécessité d’agir de manière concertée sur le réchauffement climatique, la santé environnementale a été la grande absente des débats des représentants réunis à Paris. Or, seule une approche intégrée « air – climat – énergie » est efficace en la matière.
Le réchauffement climatique a pourtant des effets directs sur la santé de la population mondiale : malnutrition, développement des maladies infectieuses (paludisme), accroissement des maladies cardiovasculaires et respiratoires, développement des allergies…
À la veille de l’ouverture à Marrakech de la COP22, le Syndicat français des allergologues (Syfal) insiste sur la nécessité de réintégrer cette dimension majeure dans les débats sur la lutte contre le changement climatique. Et pour les allergologues du Syfal, seul un accord contraignant permettra de réelles avancées au service de la santé publique et de la planète.
Isabelle Bossé, présidente du Syndicat français des allergologues, a déclaré : « Il est nécessaire que ce sommet international souligne combien la santé est le sujet prioritaire du changement climatique ». Elle ajoute « C’est grâce à la prise en compte de la santé environnementale dans le cadre des négociations internationales sur le climat, que nous pourrons passer d’un système de santé quasi exclusivement centré sur le soin à un système fondé sur la prévention et les soins, gage d’efficacité dans la politique de santé publique. »
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